ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR: Le SAES déplore la mort de l’étudiant Alpha Yoro Tounkara et manifeste son désaccord sur la fermeture de L’UGB

TRACT – Les membres du Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) sont réunis hier, suite à la mort de l’étudiant Alpha Yoro Tounkara le vendredi 9 février 2024 à l’université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) lors d’une manifestation contre le report de l’élection présidentielle.

 

Face à la presse, David Celestin Faye, Secretaire Général national du SAES a demandé à l’Etat du Sénégal de prendre ses responsabilités pour que l’espace universitaire soit pacifié et que les franchises soient respectées. Devant ses collègues, il a également rejeté toute idée de fermeture de l’UGB. 

 

 

“ Le Saes s’indigne de cette violence répétée, banalisée, récurrente envers les étudiants. Déjà il y a de cela 6 ans à peine, un étudiant est tombé ici à l’UGB, l’enquête n’a pas été élucidé. Et voilà encore un autre mort, une mort en fait de trop. Nous prions pour le repos de son âme et nous présentons toutes nos condoléances à la communauté estudiantine et à sa famille. L’université est un lieu de production et de distribution de savoir, c’est pas un lieu où on devrait décerner un diplôme qui est la mort. Les étudiants sont venus chercher des diplômes et non la mort. Encore une fois, la SAES condamne cette violence envers les étudiants et exige qu’une lumière soit faite sur cette mort”, a d’emblée soutenu David Celestin Faye.

 

Le Secretaire Général national du SAES de poursuivre :

 

“ Le SAES demande à ce que l’espace soit pacifié, et à ce propos, l’État du Sénégal doit prendre toutes ses responsabilités. Nous appelons également les étudiants à être pacifiques, à être serein face à cette situation, c’est difficile, mais il nous faut de la sérénité, de l’apaisement pour qu’on puisse justement aller de l’avant et l’État doit montrer la voie pour l’apaisement. Les marches doivent être autorisées et encadrées par les forces de l’ordre. La répression à tout va et les interdictions à tout va ne peuvent pas empêcher les populations de s’exprimer. Donc il faut que l’État prenne ses responsabilités et encadre les marches. Si la marche des étudiants avait été encadré, il n y aurait pas cette mort d’homme. En tout cas, le Saes reste sur ses principes et demande que les franchises soient respectées et demande que la violence envers les étudiants s’arrêtent”, a formulé M. Faye.

 

S’agissant de l’idée de fermeture de l’Université Gaston Berger, le Secretaire Général national du SAES averti :

 

“ Le Saes avertit et informe qu’il est foncièrement contre sur la question de l’idée de fermeture de l’Université. L’UGB est entrain de finir l’année 2022/2023, il y a les bacheliers de 2023 qui attendent et dans 4 mois nous aurons les bacheliers de 2024. Si l’État décide de fermer l’université, il décidera de lui-même que l’année sera blanche. Les enseignants sont motivés, décidés pour rattraper l’année. Donc il faut que l’État puisse apaiser avec les étudiants, accompagner l’université pour qu’on puisse finir l’année et accueillir les nouveaux bacheliers” a-t-il souligné.

 

 

Hadj Ludoviç