Tract-Le mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) a réagi suite au discours à la Nation prononcé par le tout nouveau président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye le soir du 3 avril, veille de la fête de l’indépendance du Sénégal. Hamidou Djiba de Mangoukoro, porte-parole de la faction proche de feu Abbé Diamacoune Senghor, constate pour le déplorer que le successeur de Macky Sall n’a pas évoqué le dossier casamançais aussi bien lors de son prestation de serment que dans son adresse à la Nation du 3 avril.
« Diomaye, je le félicite d’avance d’avoir pris le trône. Mais, ce dossier l’attend. Dans ses deux discours, il n’en a même pas fait cas. Peut être que ce n’est plus une priorité pour eux», a déclaré Hamidou Djiba de Mangoukoro dans les colonnes de Bes Bi (le jour).
Hamidou Djiba a appelé à Bassirou Diomaye Faye à « prendre ses responsabilités parce que nous l’attendons ». Cependant, a-t-il ajouté, « Nous espérons qu’il n’utilisera pas la façon de faire de ses prédécesseurs. Il est avec le fils (Ousmane Sonko) du terroir casamançais »
Avant de se poser la question à savoir : « Ce fils va-t-il prendre des armes contre ses frères ? »
Pour rappel, dans son adresse à la nation à la veille de la fête de l’indépendance du Sénégal, le président Bassirou Diomaye Faye a promis de prendre « des mesures fortes dans les jours à venir » pour répondre aux besoins des Sénégalais qui sont « fatigués » de la vie chère. Aussi, il veut rendre au Sénégal sa souveraineté économique et surtout sa souveraineté alimentaire.
Diomaye Faye a décliné sa feuille de route sur 5 axes prioritaires. D’abord, il veut combattre la corruption, ensuite il a promis de procéder à la refonte des institutions. L’intégration africaine fait partie de ses priorités. De même, il compte abréger la souffrance des femmes et des jeunes.
Toutefois, le 5e président de la République du Sénégal a pour ambition immédiate de s’attaquer aux chantiers les plus urgents. Notamment : la réconciliation nationale et la reconstruction des bases de notre vivre-ensemble; la refondation des institutions
; l’allègement sensible du coût de la vie pour alléger les fardeaux du quotidien et en fin les concertations nationales inclusives sectorielles sur l’évaluation et la relance des politiques publiques »