[FOCUS ‘TRACT’]: MAUX DE TÊTE AU REVEIL : Causes, facteurs déclencheurs et traitements adaptés

TRACT – Ne vous arrive-t-il pas souvent de vous réveiller et sentir des maux de tête ? Si ce n’est pas vous, vous avez surement entendu une personne de votre entourage s’en plaindre, non ? Bien, aussi bizarre que cela puisse paraitre, c’est une réalité qui devient un plus fréquent ces derniers temps.

Fort de ce constat, votre site Tract a creusé en profondeur sur ce sujet et vous détaille ici, les causes d’abord, ensuite les facteurs déclencheurs et enfin les traitements adaptés aux maux de tête qu’on ressent au réveil.

Lorsque des maux de tête surviennent au réveil, ils peuvent traduire un trouble du sommeil. En effet, un sommeil fragmenté est souvent à l’origine d’une céphalée du réveil.

QUELLES SONT LES CAUSES HABITUELLES ?

Le manque de sommeil est un déclencheur fréquent et connu des maux de tête au réveil, identifié directement par une forte proportion des patients. À l’inverse, le fait de dormir plus longuement qu’à l’accoutumée peut aussi les favoriser.

Il y a ce qu’on appelle les mécanismes des céphalées au réveil qui s’agissent du lien entre le sommeil et le mal de tête. Si le lien entre altération du sommeil et mal de tête en se levant est évident, les mécanismes exacts sont encore discutés. Et en ce sens, trois mécanismes semblent pouvoir cohabiter : premièrement, des défauts posturaux et des tensions musculaires, qui vont favoriser les céphalées de tension. Deuxièmement, une activité électrique accrue des centres du sommeil du tronc cérébral, qui pourrait stimuler le système nerveux central. Troisièmement, une accumulation de CO2, en particulier en cas de difficultés à respirer la nuit, car ce gaz favorise la vasodilatation des artères cérébrales, et donc les migraines.

FACTEURS DÉCLENCHEURS D’UN MAL DE TÊTE AU REVEIL

Les deux causes les plus fréquentes restent le mauvais sommeil et la mauvaise position, mais ce ne sont pas les seules.
Les mauvaises postures au lit peuvent être liées à des habitudes personnelles, ou à un défaut de literie. Elles créent un état de tension musculaire et d’ankylose articulaires, connus pour favoriser les céphalées. Il est probable que les contractions musculaires du bruxisme, le stress ou les parasomnies interviennent de manière similaire.

Les problèmes respiratoires durant le sommeil constituent la seconde grande cause, car comme le rappelle l’OMS, ils augmentent le taux circulant de CO² dans le sang artériel, aggravant le fait que la respiration nocturne est en soi déjà ralentie.  C’est le cas notamment dans le syndrome d’apnée-hypopnée du sommeil, la cause la plus fréquente étant l’apnée du sommeil obstructive.

Les facteurs alimentaires peuvent enfin intervenir, en particulier en cas de déshydratation nocturne (alcool) ou de prise le soir d’aliments susceptibles de favoriser des migraines. On a pu ainsi incriminer le chocolat, les fruits acides ou des additifs comme les nitrites (charcuteries), les sulfites (vins blancs) ou le glutamate (syndrome du restaurant chinois).

COMMENT DIAGNOSTIQUER DES MAUX DE TÊTE EN SE LEVANT ?

Avoir mal à la tête au réveil est un symptôme qui peut être tout autant bénin qu’associé à des pathologies plus lourdes.

Dans un examen clinique, un médecin va être attentif à leur ancienneté, leur intensité, leur récurrence. Si le patient signale des céphalées ou des migraines à d’autres moments de la journée, la prise en charge par un spécialiste de la migraine est conseillée.

Si les céphalées sont exclusivement matinales, le praticien va aussi rechercher d’autres signes neurologiques éventuels qui peuvent traduire une lésion cérébrale (hypertension, tumeur, AVC…).

Si les céphalées matinales touchent une femme enceinte, ils peuvent traduire une prééclampsie.

Si ces recherches sont négatives, le praticien va devoir établir un diagnostic différentiel, où il devra systématiquement inclure les troubles du sommeil.

COMMENT TRAITER LES CÉPHALÉES AU REVEIL ?

Le traitement hygiéno-diététique doit associer plusieurs gestes : d’abord, il faut aérer la chambre à coucher, pour éviter une teneur forte en CO²² dont on sait qu’il contribue fortement aux migraines matinales. Ensuite s’assurer d’une bonne literie et d’une position, notamment de la nuque. Aussi, préférer le soir un repas léger, sans alcool, au moins deux heures avant le coucher. En même temps, veiller à modifier le moins possible la durée de ses nuits.

Le traitement médical peut s’envisager sur des crises ponctuelles, avec un antalgique simple type paracétamol ou triptan.

Le traitement étiologique sera préféré dès qu’une cause est identifiée comme responsable des maux de tête au réveil.

Hadj Ludovic