Tract – La 6e édition du Festival Films Femmes Afrique (FFA) a été clôturée en beauté ce weekend à Canal Olympia où le monde du 7e art et les cinéphiles ont répondu massivement à l’invitation de Martine Ndiaye, initiatrice dudit évènement.
Et au tableau final, sur les 12 films ‘long métrage’ en compétition officielle, le Sénégal est absent des palmarès. C’est le Soudan qui sort du lot. Puisque le film Goodbye Julia, du réalisateur soudanais Mohamed Kordofani, a remporté le grand Prix.
Le film, qui a reçu une récompense de deux millions de francs Cfa, offerte par la mairie de Dakar, a été choisi parmi les douze longs métrages en compétition dont sept documentaires, une docu-fiction et quatre fictions. Le jury, présidé par la réalisatrice nigérienne Aïcha Macky, a salué «un récit intime qui soulève la question du vivre-ensemble dans un contexte de diversité culturelle, religieuse et ethnique». «Le film livre un récit intime où le réalisateur met en lumière le combat de deux femmes que tout oppose, qui s’unissent par une amitié inopinée», a dit la présidente du jury. Ses membres, parmi lesquels figurent la réalisatrice et scénariste sénégalaise Berthe Dasylva, l’actrice ivoirienne Naky Sy Savané, le réalisateur sénégalais Yoro Lydel Niang, ont relevé «la qualité artistique et l’authenticité de l’histoire» racontée par Mohamed Kordofani. Goodbye Julia met en scène un Soudan déchiré par le racisme entre Sudistes et Nordistes, chrétiens et musulmans vivant séparés.
Une mention spéciale a été décernée à Sira, Etalon d’argent du dernier Fespaco, de Appoline Traoré du Burkina Faso. Un «film bouleversant qui finit avec un message poignant sur la question de la paix dans un Sahel terrorisé, martyrisé», d’après le jury du Ffa.
Les filles d’Olfa de la Tunisienne Kaouther Ben Hania a reçu le prix de la Critique dont le jury, composé des Sénégalaises Théodora Sy et Adama Aïdara Kanté, a magnifié une «thérapie de famille qui est entre le miroir et le rétroviseur, une leçon de courage».
Le jury de lycéennes a attribué son prix à la Centrafricaine Jaella Pathé pour son film Tà Wali. En pleurs, la réalisatrice a exprimé sa joie de recevoir ce prix, déplorant au passage que «le cinéma ne soit pas encore développé» dans son pays. La projection du film Jigeen ñi, la voie des femmes, du réalisateur franco-sénégalais Adrien Cotonat, une plongée au cœur de l’orchestre Jigeen Yi, exclusivement composée de femmes, a mis fin à la sixième édition du festival Films Femmes Afrique à Dakar. L’évènement se poursuit jusqu’au 10 mai dans huit régions du Sénégal : Thiès, Louga, kaolack, Fatick, Kaffrine, Casamance, Kolda et Sédhiou.
Tract