Le conseil de ministres béninois a approuvé un projet de loi le mercredi 8 mai, qui permettrait aux Afro-descendants de demander la nationalité béninoise. Ce projet, qui attend maintenant le feu vert de l’Assemblée nationale, pose des critères précis qui excluent la possibilité de voter ou de travailler dans la fonction publique pour ces nouveaux nationaux. Cette démarche vise à reconnaître les descendants des victimes de la traite négrière, une tragédie historique qui a profondément affecté le Bénin.
Le président béninois Patrice Talon, depuis son accession au pouvoir, a concentré ses efforts sur la valorisation du patrimoine mémoriel lié à l’esclavage, notamment à travers le tourisme à Ouidah, ancien port d’embarquement des esclaves. La loi est présentée comme un moyen pour les déportés et leurs descendants de renouer avec leurs racines africaines. Tout postulant à la nationalité devra prouver son ascendance africaine et, après un séjour obligatoire au Bénin, pourra obtenir un passeport, première étape vers une nationalité définitive.
Par ailleurs, Patrice Talon continue de promouvoir cette connexion culturelle, avec des initiatives telles que les ‘Vodun Days’, événement qui attire de nombreux visiteurs descendus d’esclaves, soulignant l’importance de la diaspora africaine. Ces mesures s’inscrivent dans un contexte plus large de reconnaissance et de réparation des séquelles de la traite négrière, reflétant une volonté de renforcer les liens avec la diaspora africaine mondiale.