Au Nigeria, comme au Ghana, l’élection de Bassirou Diomaye Faye a été perçue comme un signe d’espoir pour « l’avenir démocratique de la région et du continent » et a « prouvé la valeur de la démocratie constitutionnelle à l’Afrique et au reste du monde. »
Dans ces deux pays anglophones, on attend aussi du nouveau président sénégalais qu’il œuvre à « ramener » dans le giron de la Cédéao les « pays frères » : le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Ceux-ci ayant été touchés par des « renversements anticonstitutionnels de gouvernement ».
L’organisation sous-régionale « traverse un moment difficile », mais « tout n’est pas perdu », peut-on notamment lire dans le communiqué publié par la présidence nigériane.
Lors de leur rencontre à Abuja, les présidents Bola Tinubu et Bassirou Diomaye Faye se sont notamment engagés à défendre « les valeurs démocratiques » et à les mettre « au service du peuple ». Les deux chefs de l’État ont également promis de collaborer sur les questions sécuritaires, et notamment « les problèmes de terrorisme, de banditisme, de trafic d’êtres humains et de pauvreté ».
Selon Maurice Soudieck Dione, professeur de science politique à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, au micro de Rfi, Bassirou Diomaye Faye est légitime à œuvrer au retour des pays de l’AES au sein de la Cédéao car « le Sénégal a un prestige démocratique après avoir traversé une crise ».