Tract-Son image a largement circulé dans les médias classiques et les réseaux sociaux. Une main sous plâtre, un pansement à un doigt et à une épaule, un pantalon tacheté de sang, le regard triste… De passage au Sénégal, le missionnaire sénégalais en poste à la Maison provinciale en Espagne a été sauvagement attaqué à l’entrée de l’Autoroute à péage par un agresseur qui lui a causé ses graves blessures et a emporté sa pochette contenant des papiers et de l’argent. Pour L’Observateur, par téléphone, il raconte l’honneur.
«L’agression s’est passée juste après ma sortie du Service des Mines où je suis allé chercher une nouvelle carte grise d’une voiture qui venait d’être mutée. Après, je voulais faire un crochet à Dalifort chez ma grande sœur, alors j’ai voulu prendre la sortie de Pikine par l’Autoroute à péage, parce qu’il y avait un peu d’embouteillages sur la Nationale n°1. Mais dès que je suis entré sur l’autoroute péage, ma voiture a perdu de la vitesse. J’ai un peu insisté pour continuer à rouler, mais la voiture s’est éteinte. J’ai serré du côté droit pour voir comment réussir à redémarrer.
«Cela m’a pris quelque cinq minutes. Et immédiatement, j’ai vu l’agresseur se diriger vers moi avec une machette. Il a forcé la portière qui était un peu entrouverte. Après, il a voulu me contraindre à rester dans la voiture, ce que j’ai refusé. C’est là qu’il a voulu m’attaquer avec la machette et j’ai tenté d’attraper ses deux mains. Quand il a senti ma résistance, il a tiré la machette et m’a déchiré les deux mains.
«L’agresseur était seul. C’est quand il a déchiré mes mains qu’il a pu prendre ma pochette qui était posée à l’intérieur de la voiture. Je ne me suis même pas rendu compte immédiatement qu’il l’avait prise parce qu’il m’exigeait aussi de lui remettre mon téléphone portable. Quand je suis allé ouvrir le capot pour prendre la clé à roue pour me défendre qu’il a couru pour traverser le muret qui sépare les deux autoroutes. J’ai alors appelé mon mécanicien pour venir dépanner la voiture. Et je suis allé à l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand-Yoff (ex-Cto) où j’ai été opéré, parce mon tendon du doigt était coupé. La main gauche aussi était gravement touchée. Sur la main droite également le majeur était ouvert.
«Ma pochette contenait ma carte de résidence d’Espagne, ma carte d’identité, la carte grise de la voiture, 200 euros (130 000 F CFA) et 180 000 francs CFA. Pour le moment, je rends grâce à Dieu. Les douleurs commencent à diminuer. Les médecins m’ont prescrit des médicaments que je suis en train de prendre. Comme la main est plâtrée, je vais attendre les 21 jours prescrits par les médecins pour savoir l’évolution des choses.»