Tract-Pour assurer une couverture sanitaire exceptionnelle de l’édition 2024 du Mawlid Al Naby ou Gamou de Tivaouane, la brigade régionale d’hygiène de Thiès compte déployer un important dispositif de 400 agents dans la cité de Maodo. L’annonce a été faite par le colonel Idrissa Ndiaye, lors du lancement officiel du démarrage de la couverture sanitaire du Gamou, ce jeudi 29 aout 2024, à l’esplanade de la mosquée.
« À moins de deux semaines du Mawlid Al Naby, édition 2024, nous avons mis tout en œuvre pour faire de ce Gamou une réussite totale », rassure le colonel Idrissa Ndiaye, commandant de la brigade régionale d’hygiène de Thiès, à la journée de lancement de leurs activités à Tivaouane. « L’intervention du service d’hygiène est souvent dictée par le contexte sanitaire et même épidémiologique, aussi bien au niveau du Sénégal que de la sous-région, voire à travers le monde », ajoute-t-il.
Et «si on évalue un peu ce contexte, il y a deux aspects à prendre en compte, qui sont très importants. D’abord, le contexte de l’hivernage. Qui dit hivernage parle souvent de maladies liées à l’eau, que sont les maladies vectorielles, en plus de celles classiques concernant pour la plupart de temps, le paludisme, les cas de dingue, mais également d’autres, beaucoup plus exotiques, qu’on retrouve par-ci, par-là au Sénégal comme le Crimée-Congo ».
L’autre contexte qui, aux yeux de l’officier supérieur, mérite « une attention toute particulière », c’est « la situation de la variole du singe qui prévaut un peu partout dans le monde ». Mais heureusement qu’« au niveau du Sénégal, jusqu’à présent, nous n’avons pas connu de cas. D’où la nécessité de prendre des mesures de prévention idoines à l’occasion de ce grand événement religieux ».
Il remarque l’existence de « deux facteurs qui catalysent ce risque sanitaire : le regroupement humain du fait d’une forte affluence durant le Gamou, qui constitue, sur le plan épidémiologique, un aspect qu’il faudra prendre en compte ». L’autre aspect « très important dans la diffusion de ce genre de maladie, c’est le déplacement des populations, quand on sait que c’est un Gamou qui ne se limite pas au niveau de Tivaouane ou de la région de Thiès. Il y a des pèlerins qui vont venir de la sous-région et du monde. Ainsi, nous avons mis les moyens pour assurer la prévention primaire qui permet d’endiguer tout risque sanitaire lié à ces deux contextes ».
Pour l’atteinte de ces objectifs, le colonel Ndiaye informe qu’« il y a une batterie d’activités qu’on va mettre en œuvre. C’est d’abord les opérations techniques de désinfection et de désinsectisation qui ont un double avantage de lutter contre les germes pathogènes et contre les maladies à transmission vectorielle ». L’autre aspect, extrêmement important, dit-il, c’est « la communication allant dans le sens d’informer les populations sur certains aspects liés à la variole du singe, mais également aux maladies diarrhéiques par rapport au traitement de l’eau à domicile, au lavage à l’eau de javel et au savon, entre autres aspects importants dans ces événements religieux ».
D’où son optimisme par rapport à deux aspects liés aux « ressources qui sont au complet, avec pratiquement 400 personnes qui vont œuvrer pour la prévention au niveau du Gamou, parmi lesquels des relais mis à notre disposition par la mairie de Tivaouane ». Il y a aussi « les agents d’hygiène qui viennent principalement de la région de Thiès, appuyés par d’autres agents venant des autres régions ».
Sur le plan de la logistique aussi, le colonel Idrissa Ndiaye confie que « tous les moyens ont été mobilisés à travers le Sénégal pour atteindre les objectifs. Il y aura 18 véhicules, en plus d’un bus et une camionnette qui vont nous permettre de nous déplacer à l’intérieur de Tivaouane pour faire face aux différents types d’activité ».