Tract-Ousmane Sonko pourra-t-il se départir de sa posture de combat qui a mené le Pastef au pouvoir? A l’image de Pierre Bourdieu qui considère la sociologie comme un sport de combat, Ousmane Sonko qui semble penser la même chose en politique est dans la logique d’une confrontation sans merci.
A la différence que pour Bourdieu la sociologie c’est pour se défendre, essentiellement, et non pour donner des coups. C’est le contraire pour Ousmane Sonko qui est dans une posture d’attaque et quelquefois de provocation. Et on le sait très bien le leader de Pastef n’est pas prêt à changer sa méthode guerrière qui lui a permis de chasser Macky Sall et sa clique du pouvoir.
Apparemment Ousmane Sonko se sent tellement sûr de lui qu’il pense que personne ne pourra l’empêcher d’aller tout droit vers son but et il semble déterminer et prêt à tout pour y arriver.
Après avoir subi les pires atrocités et humiliations du régime de Macky Sall, Ousmane Sonko qui est gonflé à bloc se sent assez fort et prêt à continuer son chemin vers le triomphe de ses idéaux politiques.
On peut ne pas partager ses opinions mais le garçon qui est têtu comme une mule et qui s’est forgé malgré lui dans la guerilla de l’opposition ne veut pour rien se laisser impressionner par l’actuelle opposition.
Mais pour y arriver il lui faudra également gagner la bataille contre l’opposition, contrôler les agissements de la presse, amener la société civile à adhérer à sa cause et convaincre les populations à le suivre dans sa démarche politique.
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Les actes qui sont en train d’être posés par Ousmane Sonko peuvent faire penser que tous ceux qui étaient mêlés de près ou de loin aux magouilles et combines de l’ancien régime vont broyer du noir.
On peut ainsi penser à des jours sombres pour les vaincus et les souteneurs de l’ancien régime. Et il faut alors s’attendre à un conflit politique larvé entre ces derniers et les tenants actuels du pouvoir qui semblent vouloir changer la méthode de gouvernance qui était en vigueur dans ce pays depuis des décennies.
On sent déjà que cette phase transitoire ne sera pas facile pour le pouvoir en place comme elle ne le sera pas pour les néo-opposants de l’actuel régime.
*Babacar Papis Samba*