Tract-Plusieurs responsables républicains ont relayé une rumeur infondée d’Haïtiens mangeurs d’animaux de compagnie lundi 9 septembre. Une manière de s’attaquer à la politique migratoire de la vice-présidente Kamala Harris en réchauffant de vieux stéréotypes racistes.
Plusieurs ténors républicains – et jusqu’au colistier de Donald Trump – ont colporté lundi 9 septembre une thèse pourtant démentie par les autorités selon laquelle des migrants haïtiens dans l’Ohio s’attaqueraient à des canards et des chats pour les manger. Face à ce qui est devenu en quelques heures un emballement difficilement compréhensible sur les réseaux sociaux, la police de la ville de Springfield, située dans cet État du Midwest, a dû réagir dans un communiqué.
« Nous voulons clarifier qu’il n’existe pas d’informations crédibles ou d’affirmations précises sur des animaux de compagnie maltraités, blessés ou victimes d’abus de la part de la population immigrée », a-t-elle écrit.
Une information démentie pourtant reprise par J.D. Vance, Elon Musk, et d’autres proches de Donald Trump
L’idée que des sans-papiers haïtiens tuaient des chats ou des oiseaux pour se nourrir s’est pourtant propagée comme une traînée de poudre, le milliardaire Elon Musk et plusieurs personnalités trumpistes lui donnant du crédit. Le propriétaire du réseau X, dont le soutien direct à la campagne de Donald Trump s’affirme jour après jour, a lui publié lundi plusieurs messages en ce sens. « Sauvez-les ! », a-t-il écrit sur un cliché d’un caneton et d’un chaton.
« Selon des informations, des personnes ont eu leur animal de compagnie enlevé et dévoré par des gens qui ne devraient pas être dans notre pays », a ainsi posté sur X le colistier de Donald Trump, J.D. Vance, appelé à devenir vice-président des États-Unis en cas de victoire du républicain à l’élection du 5 novembre.