[COLY EXPRESS -Législ’Hâtives du 17 novembre] Heures de ‘Keur’ clameurs’: Vociférations, stupeurs et soubresauts (Par C.T. C.)

Tract – La politique reprend du service au Sénégal, comme toujours d’ailleurs, où elle ne finit jamais de commencer, à se reposer et à nous reposer les oreilles. Tout le temps finalement.

Les législatives vont encore nous replonger dans un tintamarre indescriptible de propositions de faire de notre pays un Eldorado où il fera bon vivre, un pays réenchanté où le pétrole coule à flot, où le gaz détonne du fond des mers qui ont englouti nombre de ses fils, et où l’on boit le lait à la mamelle des nombreuses vaches nourricières pour peu cher.

 

Les politiciens gageront leur dernier sabador qu’ils pourront endiguer ce vœu périlleux des candidats aux mirages… d’outre-mer. Qu’importe ce qu’ils diront, ils voudront mêler l’illusion politique aux chimères d’une vie au-delà des eaux. Ils vont à la pêche des voix en prêchant entre les voies d’une campagne totalement reproduite avec des têtes nouvellement listées. Tenez, quand on nous dit que Macky Sall, ex-président de la République a fait volteface, en enlevant son ceinturon «bombé» ‘4P macronisés’, pour reprendre le vaisseau qui le fera revenir au bercail… Vous y croyez? Mieux vaut être tête de liste chez soi que bras armé «sous-pesé » aux quatre coins du monde ?

Attendons, bien sûr, que  l’ancien président veuille se remettre sur le tarmac glissant des revenants politiques désacralisés. Et qu’il se résout à être un adversaire de ses anciens prisonniers – Diomaye mooy/and Sonko – qui président aujourd’hui aux destinées de la Nation, mais surtout se testant concurrent d’Amadaou Ba son candidat d’hier qui, après sa déception de ne pas avoir été soutenus par nombre de ses camarades appertisés dans Benno Bokk Yakkar,  a pris ses libertés en brandissant un nouveau parti.

Alors, allons-nous assister à une campagne iconoclaste entre ceux qui, hier encore, voulaient engager le bras de fer avec leurs opposants devenus jeunes loups, nouveaux tenants du pouvoir ?

Disons-le tout de suite, un gigantesque chantier attend le Sénégal. Alors, il faut que nos politiques ou non politiciens de service  commandent une exceptionnelle dose de détermination, un sens des responsabilités nationales, un sentiment d’engagement social. Sans surtout oublier, pendant que nous y sommes, une bonne veine de diligence. Parce que ça urge ! Parce qu’on nous dit que les coffres du  Sunugaal sont vides, les caisses râpées jusqu’au dernier franc CFA. Et dîtes-nous comment tout cela est possible ? Il y aura la guerre des chiffres, la mer des promesses et… la marre des invectives que vont investir mafieux et ripoux.

Et, c’est cette classe politique qui va exceller dans les vociférations publiques qui exaspèrent, nous conduisant dans des  conséquences souvent négatives, mais parfois aussi révélatrices d’enjeux plus profonds. Les braillements et avanies publiques remplaceront souvent le véritable débat d’idées, en créant un climat d’agressivité où les échanges deviennent plus émotionnels que rationnels, limitant ainsi la qualité des discussions politiques, signe d’incompétence ou de mépris pour les préoccupations réelles.

Mais alors, qu’on ne nous fasse pas assister à cette sorte de théâtre politique – dans le mélimélo d’un manque de dialogue constructif, une détérioration de la confiance, un détournement des vrais enjeux -, qui masque l’inaction ou les échecs sur des dossiers cruciaux depuis des lustres.

Rien ne va plus, faites vos jeux!

Et on verra qui gagnera le gros lot(o) électoral parlementaire, un certain dimanche 17 novembre 2024.

Cheikh Tidiane Coly Al Makhtoum