ANNIVERSAIRE MASSACRE THIAROYE 44: Le Major Kandji évoque ce ce qui justifierait l’absence de Macron 

TRACT – Le major Kandji était l’invité du « Jury du dimanche » sur iRadio. Interpellé sur le massacre de tirailleurs à Thiaroye en 1944, qui est en train de se commémorer aujourd’hui 1er décembre, il dit :

 

« C’est un massacre, un crime contre l’humanité commis par la France qui est abstraite. La France est abstraite. J’ai dit tantôt que les gens sont restés et les personnes passent. Donc, ceux qui étaient là, à l’époque, c’est le général De Gaulle et les Français, les chefs militaires qui commandaient à l’époque. »

Pour le major Kandji, tous ces gens sont aujourd’hui décédés et il y a extinction de l’action publique, dans tous les domaines:

« Et quand on parle de l’extinction de l’action, on ne peut plus parler de pénal et de sanction. Maintenant, la France peut dédommager. Et même avec cela, nous aurons des problèmes, parce que tout le monde va sortir et tous les pays vont venir. Qui va prendre l’argent ? Il faut que la reconnaissance de la France soit accompagnée par la construction de mémorial et autres. C’est mieux. Il ne faut pas se victimiser davantage, mais inscrire dans l’histoire. Et par-là renforcer la coopération entre la France et l’Afrique francophone ».

« Pour se faire, notre pays doit, selon lui, se départir des langages et autres slogans menaçants tels que ‘France dégage' ».

« Dans un pays où on vous demande de dégager, nous ne voulons pas de vous, nous ne voulons pas de vos investissements, vous nous escroquez, vous nous ruinez… si on ne règle pas cela d’une manière prompte, la République française ne peut pas prendre le risque de venir. C’est sans doute ce qui justifie l’absence du président Macron », dit-il.

Et de poursuivre :

« Le président Macron ne peut pas venir nous parler de coopération, parce que la France, quand elle se rend dans un pays, elle s’accompagne avec les bailleurs de fonds, des hommes d’affaires et autres. Et comme nous, nous disons France dégage, nous ne voulons rien d’eux, tout ce qu’ils investissent ici, c’est d’un abus qu’ils nous exploitent. Si la France vient en tant qu’institution, mais on parle avec… Et tout ce qui peut se faire, on le fait. »

Hadj Ludovic 

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