Tract-Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a déposé des recours devant la Cour suprême pour demander l’annulation des arrêtés du ministre de la Communication concernant la publication de la liste des médias conformes au Code de la presse. Le patronat de presse dénonce un abus de pouvoir et une atteinte à la liberté de la presse.
« Il s’avère que ce délai de 72 heures, était, y compris pour les médias qui s’étaient enregistrés et auxquels le ministère a envoyé des notifications pour compléter le dossier. Le seul problème, c’est que ces notifications-là, certaines sont arrivées très tardivement à savoir le jeudi et le vendredi. Et le vendredi déjà, le délai était arrivé à terme », a expliqué Mamadou Ibra Kane dans une déclaration au journal Le Quotidien.
Aujourd’hui, poursuit-il, « nous sommes face à une situation où le ministère de la communication, au lieu de simplement enregistrer les médias et les entreprises de presse, s’arrose le droit de manière illégale de déclarer quelle entreprise de presse ou bien quel média est légal ».
Le patronat de presse parle d’abus de pouvoir et de menace sur la liberté de la presse. Et dire que c’est pourquoi ils ont attaqué ces décisions prises par le ministère de la Communication
« Il y a déjà deux arrêtés pris par le ministère de la communication en date 29 juillet 2024 et en date 4 octobre 2024 », a-t-il notamment précisé.
Selon Mamadou Ibra Kane, il y a d’autres actions en justice que le CDEPS va intenter également. Il affirme qu’il n’est pas du ressort du ministre de la communication de déclarer quel média ou quelle entreprise de presse est légale ou non.
« Cela va bien au-delà des compétences du ministre de la communication et la Constitution du Sénégal, pour préserver la liberté de presse dans son article 11 que la création d’un média n’est soumise à aucune », a-t-il conclu.
Pour rappel, une liste provisoire de 112 entreprises de presse, sur 500, a été publiée le 3 décembre 2024 par le ministre de la Communication, des télécommunications et du numérique. Cette décision a provoqué l’indignation du patronat de presse poussant le CDEPS à saisir la Cour suprême.
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