D’après le dernier rapport des Nations Unies datant de juillet 2019, 820 millions de personnes souffrent de faim dans le monde. Le fléau à progressé de 20℅ en Afrique dont la partie Est reste la plus touchée, avec en sus, selon l’Ong allemande Weilthungerhitfe, la prévalence la plus élevée de sous-alimentation. Dans cette partie du continent, d’après l’Onu, près de 256 millions de personnes n’ont pas mangé à leur en 2018 et 676 millions sont en situation d’insécurité alimentaire ; plus d’1/3 de ces dernières souffrent de malnutrition. En cause, les changements climatiques, les conflits armés, le terrorisme, et dans une moindre mesure à la pression foncière qui grignote les surfaces cultivables.
Au Sénégal, selon le Conseil national de la sécurité alimentaire (Cnsa), ils sont presque un million de personnes à avoir besoin urgemment d’une aide alimentaire. Dans le détail, 10.642.763 sont dans une situation qualifiée de « minimale », 1806.395 sont en « phase de sous- tandis que 348.395 sont en crise dont un peu plus de 11.000 sont dans une situation d’urgence. Plus spécifiquement dans les zones pastorales que sont Podor, Matam et Ranérou, 723.000 personnes.
La faim progresse dans le monde
L’ONG allemande Welthungerhilfe vient de publier l’Indice mondial de la faim. Selon le rapport, l’insécurité alimentaire perdure dans les pays africains à cause du réchauffement climatique et des conflits armés.
Dans son Indice mondial de la faim, qui est publié chaque année depuis 2006 et une nouvelle fois ce mardi 15 octobre, la Welthungerhilfe (Whh) estime que sur les 117 pays évalués, 43 connaissent une insécurité alimentaire aiguë depuis 2017. C’est le cas notamment de pays comme le Tchad, Madagascar, le Yémen ou la Zambie.
Au total, selon le rapport, 822 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde. Soit une personne sur neuf. Il y a trois ans, toujours selon la Welthungerhilfe, ce chiffre était inférieur à 800 millions. »Deux facteurs jouent un rôle majeur dans l’augmentation de la faim ces trois dernières années : il y a l’impact du changement climatique et la montée des conflits armés. L’indice de la faim dans le monde 2019 montre que l’action humaine rend de plus en plus difficile l’alimentation de la population de manière appropriée et durable », selon Fraser Patterson de la Welthungerhilfe.
Problème de distribution
Mais pour Philipp Mimkes, du Réseau international pour le droit à la nourriture, le problème ne se situe pourtant pas dans la quantité de nourriture disponible. « Si vous observez en ce moment, il y a beaucoup plus de nourriture par personne qu’il y a 20, 30 ou 40 ans. C’est-à-dire que nous n’avons pas de problème de production mais nous avons un problème de distribution », explique-t-il.
Face à la gravité de la situation, le rapporteur spécial des Nations unies sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme, Philip Alston, parle « d’apartheid climatique ». Celui-ci estime en effet que « le changement climatique est un frein au développement, à la santé et à la réduction de la pauvreté ».
Tract (avec DW)