La fermeture de la décharge sauvage à ciel ouvert de Mbeubeuss sera « bientôt effective », à en croire le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdou Karim Fofana. Selon lui, cette mesure vise à restructurer ladite décharge.
«Il y a le programme de modernisation de la gestion des déchets qui intègre la résorption de Mbeubeuss, c’est-à-dire, sa restructuration. L’Etat du Sénégal a pris une option sérieuse en la matière.
Un dossier de financement sera présenté au conseil d’administration de la Banque mondiale, en février 2020. Donc, on ne peut pas parler de zéro déchet alors qu’on a encore des dépôts sauvages» a indiqué Fofa.
Mais, au-delà de Mbeubeuss, l’Etat du Sénégal compte aménager des décharges départementales qui, rassure-t-il, vont respecter les normes.
Car, souligne Abdou Karim Fofana, «il ne s’agit pas d’avoir des décharges qui contaminent la nappe phréatique et qui laissent la place à l’incinération produisant aussi des effets de serres».
Cette annonce de Fofana est irréaliste, selon l’analyse de notre rédaction à Tract. Mbeubeuss existe depuis plus de cinquante ans, 1968 en fait. Toute une économie de retraitement des ordures s’est organisée autour. Les centaines de tonnes de déchets produits par les Dakarois ne trouvent preneurs dans aucun département. En 2011 déjà, avec la Banque mondiale, l’État sénégalais avait tenter d’implanter un centre d’enfouissement technique (CET) à Diass, avec production de biogaz et protection de la nappe phréatique. La tentative s’est avérée être un échec devant la levée de boucliers des populations et des élus de Diass. La promesse du ministre Fofana n’est donc que du vent. Faite pour plaire et complaire à un président Macky Sall qui a placé son second mandat sous le signe de l’assainissment.
Damel Mor Macoumba Seck
Tract @2019