C’est certainement une période de grande inquiétude dans les rangs de l’armée nigérienne. Le dernier bilan de l’attaque, perpétrée jeudi 09 janvier dernier, du camp de Chinagoder est de 89 soldats tués par des djihadistes lourdement armés. En moins de deux mois, le pays a perdu un peu plus d’une centaine d’hommes. Une liste bien macabre qui en dit long sur cette guerre asymétrique dans le Sahel.
Le bilan de l’attaque jihadiste du poste militaire de Chinagoder s’alourdit avec de nouveaux corps découverts lors des différents ratissages, alors qu’auparavant les autorité avaient fait état de 25 soldats tués. Officiellement, le bilan est porté, dans la nuit du samedi 11 à dimanche 12 janvier, à 89 le nombre de soldats tombés à Chinagoder. Les 89 corps ont été acheminés selon plusieurs témoins à l’escadrille nationale. Ils ont été enterrés au Carré des martyrs à Niamey.
Selon des sources sécuritaires, un tel bilan ne pourrait s’expliquer que par la violence des combats et des puissants moyens militaires en possession des jihadistes. Sans compter le nombre important de motos utilisées. Plusieurs soldats seraient morts pourchassés, dit-on, par les jihadistes à moto.
Selon un ancien chef de l’ex-rébellion touarègue au Niger, le dispositif de combat relève de vrais vétérans d’Aqmi ou de Ansardine. Les chefs des jihadistes qui ont frappé Chinagoder sont des étrangers venus d’ailleurs, selon un officier supérieur de l’armée nigérienne. « Durant le combat, a-t-il précisé, les chefs terroristes ont communiqué et donné leurs instructions en langue arabe, le vrai arabe. »
En un mois le Niger a perdu plus de 174 soldats dans trois différentes attaques sur sa frontière nord avec le Mali. Selon plusieurs observateurs ce lourd bilan s’explique aussi par le fait que l’armée malienne a quitté plusieurs de ses positions dans sa partie sud frontalière avec le Niger, offrant ainsi un boulevard aux terroristes
Tract.sn (avec média)