Le racisme (« structurel ») a la peau dure. Il n’y a qu’à demander aux personnes à la couleur foncée, à l’image du Franco-Ivoirien Tidiane Thiam, le désormais ex-patron du Crédit Suisse, évincé de son poste pour une présumée affaire d’écoutes téléphoniques, mais qui, à vrai dire, n’en était qu’un faux prétexte pour exécuter, selon un journal helvétique, le plan mesquin de collaborateurs racistes qu’importunait un patron « africain ».
La démission il y a quelques jours, de Tidjane Thiam de la tête du Crédit Suisse continue de faire des vagues. Un journal Suisse y voit des raisons de racisme.
Tidjane Thiam démissionnera officiellement du poste de directeur général du Crédit Suisse le vendredi 14 février 2020. En attendant, le monde entier continue de s’interroger sur les raisons de ce départ précipité et inattendu du jeune Franco-Ivoirien.
Le journal Suisse, Le Matin, explique que le patron de la deuxième plus grande banque de Suisse a fait les frais de sa couleur de peau et de sa nationalité. Ce confrère raconte que l’arrivée de ce banquier n’avait pas été bien perçue par certains décideurs de la banque, du fait de sa couleur de peau.
“Au moment de sa nomination, en 2015, son origine africaine avait créé une surprise, pour ne pas dire un choc. Comme Barack Obama à la présidence des Etats-Unis, on n’avait jamais vu un noir diriger une banque suisse, qui plus est la seconde en importance ”, a écrit Le Matin, dans sa parution du 7 février. “Sa couleur de peau apparaissait plus ou moins consciemment, comme un élément dérangeant dans un milieu où tout le monde est blanc”, ajoute le Matin.
La Neue Zurcher Zeitung (NZZ), principal journal Suisse “qui a fait campagne ces dernières semaines contre Tidjane Thiam, se félicite aujourd’hui qu’il soit remplacé par quelqu’un de moins voyant, de moins coloré dans la grisaille », déplore la source.
Tract.sn (avec média)