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Coronavirus : « l’effort maximal » en Italie est aussi pour l’Europe, selon l’épidémiologiste Luigi Lopalco

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Luigi Lopalco, épidémiologiste italien, estime que l’Italie fait tout son possible pour endiguer la propagation du coronavirus Covid-19, qui a déjà fait 11 morts dans la Botte, « sert à tous les pays européens », estime Pier Luigi Lopalco, professeur d’hygiène et de médecine préventive à l’Université de Pise. Entretien.

Comment évaluez-vous l’action des autorités italiennes face au coronavirus ?
Pour le moment, l’effort est maximal. Il y a un niveau d’attention et de précaution très élevé. Il est impossible de faire plus dans un contexte européen, de démocraties, de droits civils […] C’est le maximum qu’on puisse faire. Certains disent qu’on en fait trop : c’est difficile à dire. Mais si nous ne faisons rien, il est certain que cette épidémie se diffusera librement dans toute l’Europe. L’effort que nous faisons sert à tous les pays européens, à toute l’Europe.

Une ambulance devant l’hôpital de Brescia, en Italie. | FILIPPO VENEZIA / EPA/MAXPPP

Pourquoi la Lombardie est-elle la région italienne la plus touchée ?
Il peut y avoir deux raisons. Dans cette zone, d’abord, il existe de nombreuses petites et moyennes entreprises qui ont des relations d’affaires avec la Chine, qui produisent en Chine et qui ont leur base dans le nord-est de l’Italie, avec de nombreuses personnes allant et venant de la Chine très souvent. La deuxième raison est que la Lombardie est une zone extrêmement peuplée, avec une densité de population pouvant être comparée à celle du Japon. Ces deux facteurs peuvent avoir propagé l’épidémie.
Très probablement, la circulation du virus a commencé dès fin janvier en Italie. Ce que nous voyons aujourd’hui, nous pourrions l’appeler la troisième génération de cas. Le problème est que le premier cas a probablement été sans symptôme ou avec peu de symptômes fin janvier quand l’alarme n’avait pas encore été lancée. Cette personne qui avait peut-être juste un peu de fièvre est allée un peu partout, a pu contaminer deux ou trois personnes, et le foyer de propagation de l’épidémie est parti ainsi.

Que pensez-vous des critiques du Premier ministre Giuseppe Conte sur un hôpital qui aurait mal géré un cas au début de l’épidémie ?
J’ignore si le Premier ministre a des éléments allant dans ce sens. Ce que je peux dire comme expert de santé publique est qu’objectivement, dans une situation comme celle de janvier-février en Italie avec l’épidémie de grippe, avec de nombreuses personnes qui arrivent aux urgences pour la grippe, il était très difficile d’identifier un cas comme celui-ci et de mettre en place les protocoles pour le coronavirus, qui sont des protocoles spécifiques.

Tract (avec Afp)

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