| Pour la première fois depuis le début la crise mondiale du Coronavirus, les quinze membres du Conseil de sécurité des Nations Unies se réuniront demain par visioconférence. Une telle réunion était réclamée depuis des semaines mais la présidence chinoise du Conseil tout au long du mois de mars avait multiplié les obstacles pour que le sujet de la pandémie n’y soit pas évoqué. La Chine, tout comme la Russie, estimaient jusque-là que la crise sanitaire n’était pas un sujet qui relève de la paix et de la sécurité dans le monde comme le prévoit la Charte.
En cas de négociations fructueuses, la résolution que le Conseil de sécurité pourrait adopter après la réunion de demain réclamerait « une action internationale urgente pour limiter l’impact » de la pandémie ainsi qu’un « cessez-le-feu mondial » pour permettre aux pays en situation de conflit armé de mieux lutter contre les ravages de la crise sanitaire. Un consensus minimal qui masque mal les divergences entre régimes autoritaires et démocraties sur la façon de traiter cette crise majeure et le poids grandissant de la Chine au sein des instances onusiennes. |
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