Le Maroc fait partie des trois pays du continent africain qui sont les plus innovants en matière de lutte contre le Covid-19. C’est du moins ce que vient de révéler le réseau panafricain d’enseignement supérieur privé, Honoris United Universities, dont les équipes de scientifiques, médecins, ingénieurs, étudiants et spécialistes ont développé plusieurs solutions innovantes pour venir en appui à l’effort général de lutte contre le Covid-19 en Afrique.
Selon ce réseau, l’École marocaine des sciences de l’ingénieur (EMSI), l’une des plus grandes écoles d’ingénieurs au Maroc, a vu trois de ses innovations sélectionnées dans le cadre d’un hackathon panafricain (Marocovid 19) impliquant des étudiants, des startups, des entrepreneurs, des professeurs et des ingénieurs et où 10 solutions innovantes ont été au total sélectionnées.
Dix solutions en incubation
Des solutions qui seront virtuellement incubées par Hack & Pitch et LaFactory, des incubateurs de premier plan dans le royaume. Pour rappel, les trois innovations de l’EMSI s’appellent «African Savior», «Digital System Medical Respiratory» et «Moroccan electronic Perspection – MeP». La première porte sur le déploiement de drones équipés d’une application mobile pour le dépistage de maladies dont le Coronavirus. La seconde est un système d’objets connectés qui permet de suivre et de communiquer à distance l’état de santé du patient au service médical concerné. Tandis que la troisième et dernière innovation de l’EMSI est une application mobile sous forme d’une plateforme partageable qui permet à un médecin de créer et valider des ordonnances afin qu’un patient puisse récupérer son médicament à la pharmacie. Autrement dit, il s’agit d’ordonnance médicale digitalisée, qui permet d’éviter les contaminations via les ordonnances sur papier.
Un respirateur mis à disposition
Le second pays où les étudiants ont également fait preuve d’innovation dans la lutte contre le Covid-19 est la Tunisie. L’Université Centrale de Tunis s’est associée à Ditex, le centre d’excellence né de la collaboration entre Dassault Systèmes et l’Université de Lorraine en France, et à la société d’ingénierie industrielle Tech-3D, pour produire un système de ventilation non invasive pouvant être fabriqué avec des composants facilement accessibles et peu coûteux. Ce prototype de respirateur est notamment composé d’un masque facial de protection imprimé en 3D et connecté à un insufflateur électrique, dont le corps, également imprimé en 3D, est équipé d’un réservoir d’oxygène lui permettant de fournir de l’oxygène à une concentration prédéterminée. Pour le moment, aucun brevet n’a été encore déposé pour le système de ventilation. Ce qui veut dire qu’il est à la disposition de tous. Enfin, le troisième et dernier pays africain cité par le réseau est l’Afrique du Sud. Dans le pays de Nelson Mandela, Regent Business School a mobilisé ses pôles d’innovation ou «iLeadLABs» pour fabriquer des prototypes d’équipements de protection. L’école a ainsi imprimé en 3D des visières de protection dans ses trois iLeadLABs, à Durban, Johannesbourg et au Cap, et les a distribués gratuitement à certains établissements publics de santé. Depuis, la production n’a pas cessé, est-il expliqué.