La planète entière est accrochée à l’espoir d’un vaccin contre le Covid-19. La Chine et les USA de Trump planchent dessus. Au fait, un vaccin, c’est quoi ?
Le principe est connu : il s’agit d’isoler un virus ou une bactérie (on parle plus précisément d’agent pathogène), sous une forme inoffensive, et de l’introduire (on dit « inoculer ») dans le corps de quelqu’un pour lui conférer une protection contre la maladie.
Comment ça marche? Il existe en réalité plusieurs types de vaccins : ceux avec des agents pathogènes inactivés (qui ne peuvent se reproduire dans les cellules humaines), ceux avec une forme atténuée, ceux avec une partie d’un virus et enfin ceux avec une toxine. Le vaccin permet au système immunitaire de reconnaître l’agent infectieux et d’être prêt en cas d’infection réelle.
Il a donc un effet protecteur et préventif pour l’individu, mais aussi au niveau collectif : plus une population est vaccinée, moins le virus trouve d’hôtes pour proliférer et la maladie peut même presque disparaître. C’est le cas de la variole depuis 1980. Il n’existe des vaccins que pour une vingtaine de maladies.
Les vaccins existaient avant même que l’on comprenne comment ils fonctionnent vraiment. Louis Pasteur ne les a pas inventés, il les a perfectionnés. C’est en Chine que ce qu’on a appelé plus tard la « variolisation » était pratiquée dès le XVIe siècle, et sûrement aussi en Afrique de manière encore plus ancienne. On mettait en contact un sujet sain avec le pus d’un malade. C’est (presque) de là que vient le mot vaccin : le Britannique Edward Jenner a utilisé, un siècle avant Pasteur, du pus de vache infecté par la variole bovine, qui est moins offensive, pour l’inoculer à des humains. L’autre nom de la variole bovine est… la vaccine.
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