Un éditorial de Bassirou NIANG
Oser en rajouter ou en soustraire tout en jouant de l’équilibrisme tout faux : du Trump sans détours. Le président des États-Unis, imprévisible comme un artiste -encore que celui-ci, suivant la sage leçon de Blaise Pascal, travaille à bien penser avant d’agir -, en importune jusque dans son propre cabinet, des concitoyens et collaborateurs par des tweets plus irrévérencieux que rassembleurs.
Ayant choisi de se passer des médias classiques pour s’offrir volontairement et sans risque de censure et tentation d’auto-censure, il a cru s’offrir un boulevard de communication en adoptant Twitter. Ces cibles raillées, invectivées, chahutées deviennent du punching-ball politique. Comme si Twitter n’est là que pour ceux qui passent facilement leurs nerfs sur les autres. Les journalistes – ces empêcheurs de tourner en rond qui ont des yeux futés et des oreilles bien longues – seront, sans doute, si le décompte est fait, ceux qui ont plus reçu de coups. Mais jusque là, pas de péril en la demeure puisque ces derniers sont des dur à cuir très endurants.
Seulement quand des tweets risquent de faire ss fissurer les fondements (politiques) de la grande Amérique, le censeur se sent obligé de se tirer du sommeil du lion pour remettre les choses à leur place habituelle. Voilà tout le sens de la réaction d’alerte de twitter qui, pour une première, à tenu à séparer la bonne graine de l’ivraie. Annonçant à ceux qui regardent le miroir que le reflet est cette fois-ci une fausseté des plus fâcheuses.
L’arroseur arrosé ! Ça l’y ressemble fort quant celui qui se croyait consubstantiel avec son média préféré, se voit remis à sa place par celui-ci. Sûr que son principal challenger pour la présidentielle, Joe Biden, qualifié par lui de grand catholique, en sourit sur le mode de l’ironie en ce temps de confinement-déconfinement assez succulent – médiatiquement parlant – en rebondissements, retournements, frasques et déclarations fracassantes.