ET DIT TÔT- Depuis la démission automatique du Premier ministre Boubou Cissé suite aux résultats de législatives, le remaniement n’a pas eu lieu au Mali. IBK s’est contenté d’exfiltrer la diasporique ministre Kamissa Camara qui était en charge de l’Economie Numérique (après avoir été brièvement en charge des Affaires étrangères) pour en faire par décret sa ministre directrice de cabinet. Le Mali est donc toujours dans l’expectative d’un gouvernement.
Tract à appris qu’hier samedi 4 juillet, devant les représentants de sa majorité politique, le chef de l’État malien a pris la parole pendant 50 minutes, pour se dire « ouvert au dialogue ». En clair, devant la rue malienne et N le M5 dont l’imam politicien Mahmouh Dicko est une figure prégnante, qui réclament sa démission avec force mobilisation, IBK a de nouveau proposé ce qu’il pense être la formule magique : un gouvernement d’union nationale pour trouver les solutions à la crise politique actuelle. Ses invités ont approuvé.
Tiéman Hubert Coulibaly, ancien ministre malien des Affaires étrangères, qui dirige un regroupement de partis poids lourds de la majorité présidentielle, relate l’entretien : « Le président de la République nous a donné son point de vue, sachant qu’il a fait une offre de gouvernement d’union nationale en proposant à l’ensemble des sensibilités politiques de se retrouver au sein de cet exécutif-là afin de conduire les réformes nécessaires pouvant éviter à notre pays des épisodes similaires. »
Des réformes nécessaires à la sortie de crise
Aucun sujet ne sera tabou, préviennent les uns et les autres, et il y en a plusieurs : les réformes nécessaires pour sortir de la crise, l’avenir de la Cour constitutionnelle qui marche désormais avec des béquilles – au moins quatre des neuf sages ont déjà présenté leur démission –, et le cas de l’Assemblée nationale où l’élection de 31 députés repêchés par la Cour constitutionnelle après avoir été déclarés battus lors de la proclamation des résultats provisoires par le ministère malien de l’Administration territoriale. Et pourquoi pas, la fédéralisation de l’État malien. IBK n’a plus toutes les cartes en main, dans un Mali non gouverné. Aussi, il tâte tous les pans du mur pour trouver la porte de sortie de crise. Tract estimé que ce mantra de gouvernement d’union nationale n’est qu’une abdication rampante d’IBK, qui a depuis longtemps renoncé à faire prévaloir l’autorité du pouvoir central sur l’ensemble du Mali. Symbole de la mauvaise conscience qui pèse sur le moral de l’État ? le principal opposant Soumaïla Cissé est entré les mains de groupes armés depuis plus de 100 jours. Situation il n’est plus anormale quand on sait que Cissé a occupé de hauts postes au Mali et hors du Mali au nom de son pays. « Le pays n’est plus gouverné : gouvernons-le donc ensemble! » : tel semble être le nouveau cap très flou D’IBK.
Damel Mor Macoumba Seck
Tract