Il y a une rupture de médicaments essentiels ce début d’hivernage : L’alerte est du délégué médical Seydina Oumar Ndiaye de l’usine pharmaceutique Medis. Selon le pharmacien, la situation de pénurie de médicaments est grave.
« Il n’ya pas que les molécules du phénobarbital et du paracétamol qui sont en rupture. La terpine codéine (pour la toux), le parégorique. Aujourd’hui on est en période de palu, il y a le Quinimax, le paluject… tout ça c’est des produits qu’on fabriquait ici à MédiS Sénégal. C’est actuellement en pénurie.
A la pharmacie, il n’y a plus de paracétamol et beaucoup de Sénégalais ont fait le constat. Il n’y a plus de fer pour les femmes enceintes. Plus de Doliprane en sirop. Effectivement, l’inquiétude est déjà là. Comme vous le savez, c’est déjà crié partout. Mais chaque fois qu’il y a pénurie qu’est-ce qu’on constate, la Pna sort toujours pour soi-disant rassurer. Mais comment on peut comprendre qu’une usine qui est sur place, tu fais une commande de Phénobarbital en 2 heures on te livre la commande, vous vous permettez d’aller jusqu’en Inde acheter le produit là-bas avec tous les aléas de l’importation, attendre le produit avec tous les risques de retards. Nous ne pouvons pas comprendre.
Il faut comprendre la Pna. Elle a la charge de l’approvisionnement du pays en médicament, elle ne va jamais avouer qu’il y a des ruptures. C’est ce qui explique ses sorties pour démentir. Mais cette rupture, elle est là, l’inquiétude aussi. Sous peu, ça va s’aggraver davantage ».
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