Dans la stratégie de prévention du terrorisme, le Sénégal prend les devants : Le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, a procédé mardi dernier, à la pose de la première pierre du Camp militaire de Goudiry, dans la région de Tambacounda. Le Sénégal prend très au sérieux les menaces liées à l’insécurité et les menaces transfrontalières de tout genre dans un contexte régional en ébullition.
Pour rappel, une patrouille du Garsi a essuyé de tirs vers le village de Gathiary, dans l’arrondissement de Kéniéba (département de Bakel). Leurs auteurs ont eu le temps de fuir laissant derrière eux des étuis de calibre 7.62 mm, un fusil de chasse, un sac à dos contenant des effets personnels et des fragments de poignet de l’arme de guerre AK-47. Ces actions et d’autres avant elles valident l’idée selon laquelle l’Ouest malien devient de plus en plus une cible des groupes terroristes liés à Al Qaida. D’où la nécessité pour les pays frontaliers, la Mauritanie et le Sénégal de renforcer leur présence militaire au niveau de cette partie de leurs frontières avec le Mali, non seulement pour éviter toute infiltration mais aussi pour stopper tout repli stratégique des malfaiteurs.
S’il est vrai que dans leur communication, les autorités sénégalaises ont voulu minimiser cet incident, en coulisse, toutes les hypothèses dont celle d’une provocation terroriste, ont été étudiées avec minutie et des réponses préemptives adoptées d’où l’implantation de cette base militaire dans le département de Goudiry.
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