Hier, il a fêté son anniversaire pour se rappeler et magnifier ce jour, 15 juillet de 1974, où il est venu au monde…
Et voilà, il y a 46 ans, Ousmane Sonko a poussé son premier cri qui vrille depuis la sphère Cancer des signes astrologiques et n’a pas arrêté de manifester ses vibrations contestataires, depuis qu’il a intégré la constellation des montres sacrés de la politique sénégalaise, où il a fini de prouver qu’il n’est pas une étoile filante et ne se contentera pas de la queue de la comète, en matière de résultats électoraux .
Étant entendu que les personnes nées sous ce signe du Cancer sont foncièrement attachées à leur famille, d’ores et déjà, on peut comprendre que Sonko prenne « mbokk »* au sens largement national, en s’investissant d’abord dans le foncier, heu, en devenant inspecteur des Impôts et Domaines, en se construisant dans la politique, pour mettre son pays en sécurité, le protéger, le développer à l’aune de son « patriotisme », au prix d’être un réel « Cancer » pour ses adversaires, dont il a fini de métastaser les cauchemars.
Depuis qu’il est devenu président du Pastef, et encore député à l’Assemblée nationale du Sénégal, il n’a de cesse de dénoncer, de remuer le couteau dans la plaie, les sensibles domaines « pôle-litige » (politique) de l’état de Sunugaal. Les dossiers soulevés par ce jeune présidentiable – classé 3ème avec un score, très flatteur pour une première participation, de 15,67% à l’élection présidentielle de février 2019, juste derrière le duo fratricide Idrissa Seck et Macky Sall – sont légion.
Cet adversaire « antisystème » a déterré moult dossiers scandaleux ou suspectés tels. Des plateformes pétrolières, aux espaces fonciers, en passant par les stations TER, le jeune Ousmane en a fait baver plus d’un politique. Me El Hadj Diouf et Moustapha Cissé Lo l’ont taxé de tous les noms…
Surtout dans la dénonciation d’un détournement de fonds publics de 94 milliards de F CFA par un ancien Dg de la Direction générale des Impôts et Domaines (DGID) et un homme d’affaires, Sonko a frôlé, « à juste titre foncier », la justice de son pays.
Qu’à cela ne tienne, il continuera son bonhomme de chemin et aujourd’hui, le nombre de complaintes sorties de terre semblent lui donner raison.
Et, ce ne sont pas les habitants de Ndingler qui diront le contraire avec la sédimentation de leurs terres par la Sedima et ses poules aux œufs d’or, ou encore les comportements à Oryx mortels qui pourrissent notre Environnement.
Quel avenir politique pour le Sonkiste en chef ? Le Sénégal attrapera-t-il un jour le Cancer Sonko? Son jeune âge permet tous les rêves au Casamançais d’origine (qui a fait de gros scores dans la partie méridionale du pays en février 2019), qui peut valablement caresser celui d’être un jour président du Sénégal, tant le nombre d’élections présidentielles auxquelles il peut encore postuler es grand. Le nonagénaire Laye Wade voit en lui son fils spirituel. Or, il aura fallu cinq tentatives Wade pour arriver au pinacle. Ousmane Sonko peut bien se permettre plus de cinq tentatives de briguer la magistrature suprême.
Est-il l’extrêmiste et djihadiste encagoulé que certains disent ? Il a en tout cas eu l’élégance républicaine d’aller présenter dernièrement ses condoléances à l’amazone apériste Mimi Touré, présidente du CESE, qu’il défiera peut-être à la présidentielle de 2024, si Macky Sall ne tente pas le troisième mandat de trop. Le président Sall qui doit se mordre les doigts d’avoir pensé extirper un cancer de l’administration en en radiant Sonko : le caillou dans le pied sera devenu une lame de fond durable, la sonkomania, véritable défi au pouvoir en place.
En tous les cas, Sonko truste la place de chef de l’opposition, devant l’aphonie d’Idrissa Seck et l’état stationnaire du PDS : après la trêve politique pour cause de guerre nationale contre le Covid-19, il a été le premier a dégainé contre le président Sall, quand celui-ci a levé l’état d’urgence, le traitant d’incompétent. Dans l’affaire à Oryx du ministre Abdou Karim Sall qui fait actuellement scandale, c’est aussi Pastef qui aura porté plainte contre le braconneur de gazelles (le PDS aussi a porté plainte) : c’est peut-être là le cadeau d’anniversaire de Pastef à son président Ousmane Sonko, qui n’aime rien tant que croiser le fer. « Happy birthday, Mister Persistant! ».
Al Makhtoum Seydi
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