Alors que le RHDP attend toujours la décision du président Alassane Ouattara sur son éventuelle candidature à l’élection d’octobre, le parti au pouvoir a connu ce week-end une nouvelle défection dans ses rangs. Celle de l’UDPCI d’Albert Toikeusse Mabri, qui entre aussi dans la course à la fonction suprême. À moins de trois mois du scrutin, le parti unifié semble se réduire à peau de chagrin, analyse Rfi.
C’était le grand projet d’Alassane Ouattara : réunir autour de son parti RDR plusieurs formations politiques pour donner naissance à un seul et unique grand parti : le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix. La solution selon le président pour mettre définitivement fin aux querelles régionalistes et politiques qui pèsent sur la Côte d’Ivoire depuis la mort du père de la nation Félix Houphouët-Boigny.
La solution a fait recette jusqu’en 2018, avant que le PDCI d’Henri Konan Bédié ne bascule dans l’opposition. Avec la candidature d’Albert Toikeusse Mabri sous les couleurs de l’UDPCI, c’est un autre allié qui déserte les rangs du RHDP.
Pour le professeur de sociologie Francis Akindès, cette dernière défection n’est pas forcément de nature à affaiblir le parti au pouvoir. L’UDPCI est un parti satellitaire de la galaxie RHDP, il pèse dans les régions de l’ouest mais pas au niveau national. Contrairement au PDCI, la formation historique du pays.
Malgré tout, le passage au RHDP a fracturé les forces alliées. Du côté de l’UDPCI comme du PDCI, plusieurs cadres ont choisi de se maintenir auprès d’Alassane Ouattara. De quoi contribuer à l’encrage local du parti au pouvoir, qui espère ainsi rogner l’électorat de ses ex-partenaires.
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