C’est le journal Le Quotidien de ce vendredi, repris ici par Tract, qui le relate : les habitants de la ville de Vélingara en ont marre de voir leur grande mosquée fermée depuis 30 mois, faute d’un imam consensuel. Aussi, un groupe de citoyens de la ville a-t-il pris la décision de départager les candidats par voie de concours. C’est-à-dire une audition sur les connaissances islamiques, précédée d’une enquête de moralité.
La grande mosquée de Vélingara est fermée depuis le 9 février 2018, suite à des divergences sur le nom du successeur du défunt imam, Thierno Ibrahima Diallo. Un «comité pour la réouverture de la grande mosquée», qui a vu le jour depuis un an maintenant, a repris du service après une suspension de ses activités de médiation due à l’avènement de la pandémie à coronavirus. Dans un communiqué qui nous est parvenu, ledit comité a écrit : «Après la rencontre du 24 juillet 2020, la décision de continuer de recevoir les candidatures pour l’imamat a été prise et cela jusqu’au 7 août 2020, délai de rigueur.» Le communiqué poursuit : «Le comité rappelle aux intéressés que les dépôts sont toujours maintenus auprès du huissier de justice de Vélingara.»
L’huissier a déjà reçu plusieurs candidatures, selon un membre du comité. Qui ajoute : «On a prorogé le délai de réception des candidatures. Les dépôts se poursuivent toujours.» «A défaut de faire le consensus sur un imam, on a été obligé de passer par la Charia pour trouver un imam. Tous les candidats déclarés ne seront pas auditionnés. Certains seront éliminés après les enquêtes de moralité qui seront menées quand on bouclera la période de dépôt», a renseigné Modibo Traoré, membre du comité. Il poursuit : «Ceux qui sont retenus pour l’oral seront évalués par rapport à leurs connaissances du Coran et des sciences islamiques.» Entre autres critères, il faut avoir résidé à Vélingara pendant au moins les 5 dernières années.