Une délégation de Frapp conduite par Guy Marius Sagna s’est rendue dans la banlieue pour réclamer la dissolution de certaines institutions de la République afin de résoudre le problème inondations, informe l’As. Selon les activistes, Macky Sall a le devoir aujourd’hui de supprimer le Conseil Economique Social et Environnemental (CESE), le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), la commission nationale du dialogue des territoires (CNDT) … pour mettre l’argent dans les préoccupations premières des populations. Frapp pense que ces institutions inutiles et budgétivores ne sont pas la priorité des populations. Ils réclament l’audit du plan décennal de lutte contre les inondations. Les activistes ont été gazés dimanche par la police alors qu’ils prenaient part à une marche spontanée des populations des Parcelles Assainies de Keur Massar de Rufisque qui sont inondées depuis 2012. Ces populations sont soutenues par le collectif zéro inondation. A les en croire, la police a lancé 09 grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants. Pourtant d’après Frapp, ces populations ont donné chacune 500.000 pour l’assainissement. Frapp demande où sont passés les 767 milliards du plan de lutte contre les inondations.
De son côté, Pape Diop, le leader du parti Bokk Gis Gis est aussi d’avis que ces pluies diluviennes causant d’énormes dégâts sur toute l’étendue du territoire, replongent plusieurs localités du pays dans le spectre des inondations. Pape Diop invite le président de la République, qui vient de lancer le Plan Orsec, à l’accompagner d’actions fortes à l’image de ce qu’il avait fait en 2012, à savoir la dissolution du Senat et le redéploiement de son budget aux opérations de secours et à l’assistance aux populations sinistrées. Le leader de Bok Gis Gis pense que la dissolution d’une ou de plusieurs institutions comme le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), le Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) et la Commission pour le Dialogue des Territoires (CNDT) entre autres, doit être envisagée. D’autant que, dit-il, la situation actuelle est, à tout point de vue, beaucoup plus difficile et complexe que celle de 2012 qui l’avait amené à dissoudre le Senat. A l’en croire, le drame des inondations vient s’ajouter à la pandémie à coronavirus avec ses effets dévastateurs sur l’économie nationale et les conditions de vie des Sénégalais