Après la validation par le Conseil constitutionnel de la candidature d’Alassane Ouattara, l’opposition, semble se rapprocher pour faire barrage. Tous sont d’accords sur deux choses : la candidature d’Alassane Ouattara est illégale et les conditions ne sont pas réunies pour organiser des élections apaisées, transparentes et équitables.
D’abord, mercredi 16 septembre, l’EDS, la plateforme pro-Gbagbo appelle à la mobilisation en vue de futures manifestations contre la candidature Ouattara, relate Rfi. « Nous allons lutter pour que les élections se déroulent dans un cadre juridique convenable, dans un cadre sécuritaire convenable » déclare l’un des lieutenants de Gbagbo, Assoa Adou, promettant de se concerter avec ses « alliés du PDCI » sur les actions à mener.
Une « unité d’action »
Le lendemain, Guillaume Soro appelle quant à lui l’opposition à « une unité d’action pour stopper M. Ouattara […] par tous les moyens légaux et légitimes ». Par-là, il entend saisir l’ONU, l’UA, l’UE et la CEDEAO pour obtenir une remise à plat du processus électoral et une nouvelle élection. Car le leader de GPS martèle aussi qu’il n’y aura « pas d’élections le 31 octobre », sans expliquer comment concrètement il compte l’empêcher, mais n’excluant pas d’en appeler à la rue.
Sur Twitter, Henri Konan Bedié s’est pour sa part félicité « de l’unité d’action proposée par GPS et soutenue par le FPI. […] Le PDCI s’associe évidemment à cette démarche. ». Le jeudi, le PDCI a aussi décidé de boycotter la commission de la CEI où le parti avait un représentant. Le parti n’y participera tant que l’institution n’aura pas été réformée.
Cela signifie-t-il que le PDCI va jeter ses militants dans la rue et qu’Henri Konan Bedié, 86 ans, n’ira pas au scrutin du 31 octobre ? En attendant de clarifier sa position, Bedié reçoit toute l’opposition ce week-end.
N’Guessan corossif contre Ouattara… et Konan Bédié
Pascal Affi N’Guessan, candidat lui aussi, adhère également à cette proposition de rassemblement. Pour autant, dans un meeting ce vendredi, l’ancien Premier ministre a eu des mots peu amènes à l’endroit de Ouattara et Bédié : « Depuis 30 ans vous nous emmerdez. Depuis 30 ans, vos ambitions politiques ont défiguré ce pays ». Pas sûr que le doyen de l’opposition apprécie.