Les hausses de températures plus rapides la nuit et le jour sont observées en Europe, en Asie centrale ou dans l’ouest de l’Afrique et ont de graves conséquences pour la faune et la flore.
Des différences qui s’expliquent, d’après les chercheurs, par des couvertures nuageuses inégales. Concrètement, lorsque le ciel est couvert, les nuages absorbent la chaleur des rayons de soleil et accumulent l’humidité. Ils libèrent ensuite la chaleur pendant la nuit, et la réchauffent. À l’inverse, lorsqu’il n’y a pas de nuages, dans les régions sèches en particulier, les rayons de soleil réchauffent directement les régions concernées et font grimper les températures en journée.
Aggravation des risques de canicule
Ces résultats doivent alerter, soulignent les chercheurs, tant les conséquences sont graves pour la faune et la flore. “Cela aura un impact important sur les espèces qui occupent ces régions, et sur la capacité à faire face au changement climatique, s’est inquiété Daniel Cox, principal auteur de l’étude, dans un communiqué. Nous avons démontré qu’un réchauffement nocturne plus important était lié à un climat plus humide, impactant fortement la croissance des plantes, ainsi que la manière dont les insectes et les mammifères interagissent”. D’après lui, les espèces qui ne sont actives que la nuit seront les premières touchées par le changement climatique. En témoigne le dernier rapport Planète vivante de l’ONG WWF, qui relevait une.chute de 68% des animaux vertébrés depuis 1970.
Faune sauvage et végétation ne sont pas les seules victimes du réchauffement climatique. Aux États-Unis par exemple, les températures nocturnes ont augmenté deux fois plus vite que les températures diurnes, accentuant les dangers de canicules, qui font déjà des morts chaque année.
Les auteurs de l’étude exhortent les gouvernements à prendre des mesures urgentes, faisant écho aux injonctions de l’ONG WWF en septembre dernier, qui appelait à “inverser la tendance rapidement”.