Anta Sané s’est déjà mise dans la peau d’une présidente du Conseil Économique, Social et environnemental (Cese). Elle a envoyé, mardi 10 novembre dernier, des actes de cessation de service à des agents contractuels de l’administration du Conseil et aussi à des fonctionnaires détachés dans cette Institution.
Alors qu’elle devait juste gérer les affaires courantes en attendant l’installation de M. Idrissa Seck comme président du CESE, la secrétaire générale de l’institution, Mme Anta Sané, se permet de prendre des actes de gestion majeurs.
En effet, bien que sans pouvoirs de décision, Mme Sané s’est permis de notifier des cessations de service non pas seulement au cabinet mais aussi au sein même de l’institution Conseil Économique, Social et Environnemental à tous les directeurs, chefs de services et quelques agents disposant de CDI. Ce alors qu’au terme de la loi, seuls les membres du cabinet dont le directeur de cabinet, le chef de cabinet, les conseillers spéciaux, l’attaché de cabinet et les chargés de mission finissent leurs missions en même temps que l’autorité limogée, relate Le Témoin «Nous avons entendu la presse du jour (hier, ndlr) dire que ce sont les membres du cabinet de la présidente sortante Mme Aminata Touré qui ont été limogés. Ce n’est pas le cas. Le cabinet de Mme Aminata Touré est parti dès que le décret est tombé. Il s’agit d’hommes et de femmes expérimentés dont certains ont tenu des positions nationales et internationales. Ils n’ont pas attendu qu’on leur indique la porte. Ce sont des personnes d’honneur. Comme dans toutes les administrations, il y a des contrats à durée indéterminée puisqu’il y a la continuité de l’administration. Ces employés ont des droits qu’ils aient été recrutés du temps de Mbaye Jacques Diop, d’Ousmane Masseck Ndiaye, d’Aminata Tall ou d’Aminata Touré. Ceux qui ont reçu des actes de cessation de service ne travaillaient pas au cabinet de Mme Aminata Touré mais appartenaient à l’administration du Conseil c’est-à-dire sont des agents qui ont des contrats à durée indéterminée », explique Bassirou Dieng, chef de la division Information du conseil.
Poursuivant, M. Dieng rappelle que Mimi Touré n’avait viré aucun membre de l’administration à son arrivée au Cese. Seuls les membres du cabinet de Mme Aminata Tall avaient quitté à l’arrivée de Mme Aminata Touré. Mieux, notre interlocuteur estime que «l’article 26 de la loi organique est bien clair. Les services administratifs au Conseil économique, social et environnemental sont placés sous l’autorité du président de l’Institution.
Par conséquent, en notifiant une cessation de service à ses collaborateurs, Mme Anta Sané est dans l’illégalité et dans l’abus de pouvoir.» Avec ces actes que vient de poser la nouvelle « présidente » du CESE, Dr. Anta Sané, tout le monde s’interroge sur ses compétences en matière administrative. D’ailleurs pour être secrétaire générale d’une institution ou d’un ministère, il faut être un fonctionnaire de la hiérarchie A, des conditions que ne remplit pas Mme Sané, khalife à la place du vrai Khalife. Mais ça, peut-être que Mimi Touré l’ignorait au moment où elle nommait Anta Sané secrétaire générale du Cese…