« Et Dit Tôt » d’O.N.G – Le régime Sall revient donc sur les lieux de son crime commis par l’arme contondante constitutionnalisée des parrainages, pour tenter de le maquiller avec une caution revue à la baisse de plus de 50%.
Celle-ci passe donc de 65 millions à 30 millions de FCFA. 65 millions qui n’avaient pas empêché une candidature aussi farfelue que celle de Diouma Dieng Shalimar en 2012.
La hauteur de la caution, remboursable uniquement si on atteint 5% des suffrages, a donc montré ses limites du point de vue du volant de manœuvre politique qu’elle offre au pouvoir sortant.
« Voyez donc comme mon Président est démocrate ! » a semblé clamer le premier des flics du pays, Aly Ngouille Ndiaye. Caractère démocratique dont Macky ne peut plus être crédité depuis l’interdiction de marches et l’état de siège instauré à Dakar le 19 avril dernier. C’est donc une vue de l’esprit.
Avec un minimum de 0,8% de l’électorat réclaméspour parrainer un présidentiable, soit un minimum de 52000 électeurs (voix?), avec le candidat Karim expulsé macky militari des listes électorales et donc rendu inéligible, avec Idrissa Seck chahuté dans l’opinion et contraint d’aller à Canossa (et à Touba) après la polémique soulevée par son Bakka-Makka pour laquelle il a été snipé par tous les mollahs stipendiés par le pouvoir (Bamba Ndiaye, Sidy Lamine Niasse), et enfin avec Khalifa Sall pour qui Dame Justice se presse suspicieusement vite pour le condamner définitivement et le rendre également inéligible, le régime Sall a presque uséde tous ses coups de Jarnac possibles pour faire de la prochaine présidentielle un référendum pour ou contre la reconduction de son chef de file et d’Etat, faute de supposés challengers de poids.
Le pari parrainageux de Macky est de ne pas faire face à 23 candidats comme IBK au Mali en ce mois de juillet, avec autant d’adversaires pour Macky qui seraient susceptibles de puiser dans son électorat de 2012 dont une partie est devenue mécontente ou désabusée.
Il pourrait toutefois être surpris: en face de lui, il trouvera des candidats qui ont été son alter ego dans un gouvernement (Guirassy), son patron dans un autre gouvernement (Idy), ou une victime de sa vindicte injuste suscitant la compassion des Sénégalais (Sonko).
Entre les deux parricides du Président Wade que sont Macky en 2012 et Idy en 2007 (dont l’un au moins, Macky, a été traité de « deumm » par Abdoulaye Wade et a récemment laissé envoyer un huissier à son domicile), Moustapha Guirassy, autre fils spirituel de Wade, jouera donc crânement sa chance, avec son projet centriste et humaniste, reposant sur une transformation socio-économique basée sur nos valeurs endogènes, et autour du slogan « Sénégal en Tête ! » (SET!).
Ousseynou Nar Gueye
Directeur de publication et de la rédaction de Tract