L’ancien ministre, ancien conseiller à l’ANOCI de Karim ‘KiloMégaWatt’ Wade et ex ambassadeur du Sénégal au Canada, Wone, par ailleurs un temps directeur de cabinet du Président Wade lorsque celui – ci est repassé à l’opposition après sa défaite de 2012, poste dont il a démissionné, Amadou Tidiane Wone donc, commet une diatribe contre la marque de préservatifs Kiss, installée au Sénégal avec des panneaux publicitaires promettant « un max de sensations » et incitant au « Kiss and Love ».
Voici sa tribune pudibonde, qui n’aura pas enfilé de gants, contre la marque Kiss qu’il traite de « libertaire » et » fasciste » (rien que ça !):
» Depuis quelques temps une campagne publicitaire tous azimuts vante les goûts et les parfums, exotiques à souhait, d’une marque de…préservatifs(!) appelée Kiss….Loin des campagnes antérieures qui s’inscrivaient dans le cadre de la lutte contre le SIDA en mettant en avant l’idée de protection, celle-ci est un appel pur et simple à la luxure et au «max de sensations»….
J’ai ouvert, à ce sujet, un débat très animé sur ma page Facebook. Ce réseau social est, en effet, le nouvel agora où se rencontrent et se confrontent les points de vue. Sans barrières géographiques ni contraintes horaires. En toute sérénité, quoiqu’avec vigueur!
Je souhaite élargir ici ce débat de société qui nous interpelle et nous interroge. Question préalable: qui s’attaque avec autant de désinvolture aux codes moraux de notre société et à quelles fins?
L’affiche étant signée, je me suis intéressé à l’ONG américaine, mère de la filiale de droit sénégalais, en charge de la campagne en question. Il s’agit de Dkt International dont le fondateur en 1989 Phyl Harvey, se définit comme « un libertaire …» Son organisation dite «sans but lucratif» opère en Afrique de l’Ouest sous le couvert d’une société…commerciale (!) qui vend ses produits et ses prestations. Eh oui! L’ONG Dkt International, sans but lucratif, a quand même des revenus de plus de 230 millions de dollars américains! Comme c’est curieux!
Mais ce qui me préoccupe ici c’est l’objectif déclaré de Dkt International soit: « la mise en place de planification familiale dans les pays en voie de développement ». Sous le couvert de « prévention du VIH ». Autrement dit: le contrôle des naissances dans les pays en voie de développement! De quoi se mêle t-on donc?
Sur le site du bureau régional de Dkt International on peut lire:
« À travers des programmes innovants de marketing social et une communication ciblée auprès de médias traditionnels et non traditionnels ( réseaux sociaux, Ambassadeurs, sponsorings) Lydia TM entend construire une relation privilégiée et décomplexée sur le sujet souvent délicat de la contraception. »
En réalité, en un mot comme en mille, le seul but de Dkt International est de contrôler, dans le sens de les amoindrir, les naissances dans les pays en voie de développement. Mais aussi et surtout ( ?) de faire beaucoup d’argent!
M’intéressant de plus près au fondateur de Dkt International, je trouve donc qu’il se définit comme « libertaire et philanthrope ». Selon le Petit Larousse , « le terme libertaire désigne les personnes, courants, mouvements, structures, organisations, etc. qui prônent une liberté absolue fondée sur la négation du principe d’autorité dans l’organisation sociale et le refus de toute contrainte découlant des institutions fondées sur ce principe ».
Quant à la « philanthropie » de Monsieur Phyl Harvey, elle lui rapporte quand même plus de deux cent trente millions de dollars…
Ce qui est gênant, c’est que toutes ces informations sont disponibles sur internet. Il suffit juste de chercher. Y’a t-il des enquêtes de moralité préalables à l’autorisation d’exercer dans des domaines aussi sensibles que le contrôle des naissances dans notre pays? Comment peut-on laisser ce type de personnages intervenir dans nos pays avec une démarche de gourou utilisant les techniques les plus avancées de marketing social?
En vérité, nos élites dirigeantes semblent, peu ou pas soucieuses des dangers qui guettent nos nations. Sous le couvert de lutte contre le Sida qui tue bien moins que le paludisme, nos gouvernements successifs se sont engagés dans des programmes dont les véritables enjeux sont inavoués . Nous ne semblons nous intéresser qu’aux retombées immédiates et dérisoires des divers programmes et projets sans analyser, en profondeur, le dessous des cartes. En l’occurrence , les pays riches font tout pour diminuer les populations des pays pauvres. Par la guerre au besoin , la malnutrition , la famine et les programmes de planning familial. Cyniquement! En Inde, en Chine, en Afrique, des politiques, conçues dans des officines désormais identifiables, continuent à décimer les pauvres pour le bonheur et la sécurité des riches. L’affiche qui a soulevé mon indignation, et celle de nombreux sénégalais et Senegalaises, m’a donné l’opportunité d’approfondir les recherches sur les desseins inavouables des véritables promoteurs du projet « libertaire » qui a une ampleur inouïe.
Monsieur Phyl Harvey, auteur prolifique de plusieurs ouvrages en matière de sexualité, a élaboré et met en œuvre une approche commerciale du business humanitaire. Cherchez l’erreur!
Il a développé des techniques de marketing social très sophistiquées. Dans une communication de Septembre 2016 intitulée : « How nonprofits can improve their results with commercial techniques » , Monsieur Harvey explique en fait comment faire de l’argent dans les pays pauvres sous le couvert de l’humanitaire.
Nous devrions regarder de plus près les coulisses des ONG qui prolifèrent dans notre pays et qui sont souvent les bras armés d’idéologies fascistes qui n’ont comme objectif que de contrôler les pays pauvres et pis, de les maintenir dans la pauvreté! Pendant que nous nous laissons distraire par une compétition effrénée pour le pouvoir et ses dérivés, dans des pays lointains des stratégies de haut vol planifient le contrôle de nos ressources minières, naturelles et…humaines. Dans le seul but de maintenir l’équation pays riches au nord, pays pauvres au Sud.
Allons rekk! comme me l’ont appris les jeunes ! On ne peut plus rien nous cacher. «