Le parti du président Marc Roch Christian Kaboré, réélu pour un second mandat au Burkina Faso, n’a pas obtenu la majorité législative lors du double scrutin présidentiel et législatif, a annoncé dimanche la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) est crédité de 56 sièges, et n’atteint donc pas la majorité absolue qui est de 64 sièges, sur un total de 127. Il pourrait toutefois l’obtenir avec des alliances simples.
Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de l’ancien président Blaise Compaoré obtient 20 sièges, alors que le Nouveau temps pour la démocratie, un allié de M. Kaboré, en reçoit 13 sièges.
L’Union pour le progrès et le changement (UPC) du principal opposant Zéphirin Diabré gagne 12 sièges, selon les premières estimations.
M. Kaboré a été réélu dès le premier tour avec 57,87% des voix, selon les résultats proclamés jeudi par la Ceni.
Des tractations pour des alliances sont en vue donc à Ouaga, pour constituer un gouvernement qui ne sera pas renversé facilement par une motion de censure de l’Assemblée Nationale. En lui refusant la majorité législative absolue, après l’avoir réélu président de la République, les Burkinabé envoient un message clair à Kaboré : « nous vous donnons une seconde chance, mais nous ne vous signeront pas de chèque en blanc, parlez avec tous les acteurs politiques du pays et gouvernez de manière inclusive ».
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