Déthié Fall est désormais destitué de son poste de vice-président du parti Rewmi à l’issue d’une rencontre présidée par le Président Idrissa Seck, himself.
La politique est ingrate au point qu’il faut savoir se la jouer méli-mélo. Alliances et mésalliances s’y alternent, s’y entre-choquent, dans une composition dissonant entre danse du scalp et chant funèbre. Et, il n’est besoin de convoquer des pages et des plages de l’histoire pour évoquer les « flux migratoires » politiques, entre Idrissa Seck et son poulain Déthié Fall conduisant à un naufrage de leur actuel compagnonnage.
Entre les rires « carnassiers » du président du parti Rewmi Idrissa Seck se rapprochant de Macky Sall à l’orée du Conseil économique, social et environnemental (Cese), et les dires cannelés de son vice-président Dethié Fall fusant contre le chef de l’état sénégalais et son équipe dans l’hémicycle des députés, ce n’est point la mer à boire, plutôt, c’est des milliards à voir.
Le député Déthié Fall, lors de son intervention orale vendredi dernier à l’hémicycle, a virulemment critiqué le pouvoir de Macky Sall pour sa politique agricole . Déthié, invitant le gouvernement, en premier son chef suprême, avait demandé que « la vision de Macky Sall quitte Diamniadio pour rejoindre la vallée du fleuve Sénégal pour que les terres de l’Anambé puissent être utilisées ceci afin que le chômage soit impérativement réglé par l’agriculture ».
Une sortie calculée ou une provocation calquée pour gêner et jeter l’opprobre dans les nouveaux « chantiers de Thiès », pardon, le travail champêtre du président de Rewmi (esprit malin qui a su appeler son parti « Le pays »). Qui récolte un budget de 6,603 milliards, et le fait grossir à 7,584 milliards F CFA. C’est plus que les fameux « milliards de Taiwan ».
En tout cas, Idy alias Ndaamal Kajoor, n’a certainement pas dû apprécier les jets de pierres de son poulain sur son nouveau patron qui l’a ramené, par « décret », dans les douillets arcanes du pouvoir. Déjà qu’il se pavane à travers les allées du Point E, son quartier résidentiel, sous bonne escorte motorisée. Ah, la nostalgie des apparats !
Alors, il n’y a plus de « marche bleue » à entreprendre pour régler cette affaire, encore moins attendre devant un feu orange (coïncidence, c’est la couleur du parti), avant qu’il ne passe au… rouge.
Idy a agit. Idrissa a sanctionné l’intention « émotionnelle » de Déthié de brûler un feu en ne voulant pas s’arrêter pour savourer une pause, sa pose d’opposant politique.
Cest cela, Idrissa Seck a préféré sectionner la « branche armée » sur laquelle Rewmi était assis. Bañ gaccé, waccée Déthié (refuser la honte en démettant Déthié).
Al Makhtoum Seydi