(Tract)- La représentante de l’UNFPA Sénégal, Cécile Compaoré Zoungrana, est sans ambages. Selon elle, l’Etat, en premier chef, et le secteur privé, doivent intensifier leurs actions pour la mobilisation de ressources financières domestiques pour la planification familiale. Car, insiste-t-elle, le Fonds incitatif de contrepartie double (Matching Fund Grant Initiative) constitue une opportunité pour le Sénégal, pour augmenter ses ressources destinées à l’acquisition de produits contraceptifs. Lequel fonds est destiné aux pays qui augmentent régulièrement leur ligne budgétaire active pour l’achat des contraceptifs. Elle l’a rappelé, ce lundi 21 décembre à Saly (Mbour), à l’Atelier de concertation, de sensibilisation et de consolidation du Plan d’action pour la mobilisation de ressources domestiques en faveur de la planification familiale (PF) au Sénégal organisé par la Direction de la Santé de la Mère et de l’Enfant (DSME).
Pour Cécile Compaoré Zoungrana, il est bien connu que la planification familiale est non seulement une stratégie de réduction de la mortalité maternelle et néonatale, mais aussi l’une des stratégies de santé publique les plus rentables existant dans le monde aujourd’hui.
En effet, poursuit-elle, les études ont montré qu’avec un investissement supplémentaire de 4,1 milliards de dollars en contraceptifs pour les femmes les plus démunies dans les pays en développement, on pourrait épargner 5,7 milliards de dollars sur les coûts de soins de santé maternelle et néonatale. «Il a également été démontré que les pays qui ont un taux de prévalence contraceptive (TPC) élevé ont également un indice de développement humain très élevé. Aussi, investir dans la planification familiale, c’est investir pour le développement humain, socioéconomique et intégral dans un pays», convainc-t-elle.
« Nous devons nous assurer que, les femmes et les filles, où qu’elles de trouvent, en milieu urbain, en milieu rural, en situation d’urgence, puissent avoir accès à des services de PF et aux contraceptifs de leur choix, de qualité et à des prix abordables », indique la représente de l’UNFPA au Sénégal.
Avant d’ajouter : «Les investissements dans la planification familiale peuvent en outre contribuer à générer un dividende démographique qui améliore le potentiel de revenus économiques du pays concerné. Aussi, la capture du dividende démographique commence nécessairement par le renforcement des programmes de planification familiale pour la réduction de la mortalité maternelle et infantile ».
A signaler que l’Etat du Sénégal a affecté dans le budget 2021 du ministère de la Santé et de l’Action sociale, une manne financière de 500 millions de FCFA pour l’achat de produits contraceptifs.