(Tract)- C’est la première fois de l’histoire des États-Unis qu’un président affronte deux fois de suite un procès en destitution. Cette première journée d’audience sera consacrée à l’examen d’une requête des avocats de Donald Trump : ils demandent tout simplement l’annulation du procès.
Les avocats de Donald Trump estiment que puisque leur lient n’occupe plus ses fonctions de président des États-Unis, la procédure n’a pas lieu d’être et qu’elle est contraire à la Constitution. Les démocrates pensent évidemment le contraire. Ils font valoir que refuser un tel procès reviendrait à accorder une totale immunité à tous les locataires de la Maison Blanche lors des derniers jours de leur mandat.
C’est donc un débat juridique qui commence ce mardi 9 février. Chaque partie aura deux heures pour déployer ses arguments. Un vote aura ensuite lieu. Les démocrates disposent d’une très courte majorité au Sénat il n’y a donc aucun doute : le procès sera déclaré légal, et les procureurs pourront ensuite présenter leurs accusations. Il est toutefois peu probable que Donald Trump soit condamné car il faudrait pour cela que dix-sept sénateurs républicains votent en faveur de sa culpabilité.
Le chef de la majorité démocrate a lancé ce matin un appel à ses collègues républicains. Il leur a demandé de s’affranchir des pressions politiques et d’examiner les preuves qui seront présentées avec le sérieux que requiert la procédure. « C’est très important, c’est l’avenir du pays qui est en jeu » a déclaré Chuck Shumer.
Un procès plus court et des mesures de sécurité exceptionnelles
Le procès devrait être beaucoup plus court que celui de l’année dernière. Les deux camps veulent en finir au plus vite, pour pouvoir rapidement revenir aux priorités de Joe Biden côté démocrate, et pour faire oublier dès que possible les événements du 6 janvier côté républicain.
Des mesures de sécurité exceptionnelles entourent ce procès. Même si aucune menace précise n’a été repérée, les responsables de la police fédérale sont sur leurs gardes et ont décrété un état d’alerte. Ils craignent de nouvelles attaques de la part des partisans de Donald Trump.
La garde nationale est toujours déployée, les militaires patrouillent dans le centre-ville de Washington et la barrière de sécurité qui entoure le Congrès est restée en place. Elle est même surmontée de lames de rasoirs. L’accès au capitole est sévèrement contrôlé et les procureurs démocrates du procès bénéficient d’une protection particulière. Les élus sont désormais escortés lorsqu’ils voyagent dans leurs circonscriptions.
RFI