(Tract)- Après avoir bénéficier d’un contrôle judiciaire emmenant du juge pour l’affaire du viol et menace de mort, Ousmane Sonko n’a pas perdu de temps. Il a fait face à la presse cet après-midi au niveau de sa permanence.
Dans sa déclaration il s’est incliné d’abord sur le mémoire des victimes lors de ces dernières manifestations ces derniers où il y a eu plus de 10 morts. Sans se sourciller, très en verve, l’opposant Ousmane Sonko a énuméré neuf mesures que chef de l’État, Macky Sall, devra satisfaire. Entre autres exigences : plus de report d’élections au Sénégal.
D’abord, il a exigé le versement d’une réparation pécuniaire aux familles des victimes. « C’est le minimum », a-t-il soutenu, en langue wolof. Au-delà de la réparation, il exige l’ouverture d’une enquête judiciaire pour « identifier les auteurs et les traduire en justice. » D’ailleurs, il a annoncé qu’une plainte sera déposée auprès de la Cour pénale internationale (CPI).
Ensuite, « que les blessés, civils comme militaires, bénéficient également d’indemnisations. « Et, « que les otages politiques soient libérés immédiatement et sans conditions », a-t-il lancé. Selon ses estimations, « il y en a un peu plus d’une centaine emprisonnée un peu partout dans le pays dont la plupart ont été kidnappés. »
« Nous exigeons que toutes les mesures soient prises pour arrêter à jamais la persécution et l’espionnage des opposants et des honnêtes citoyens », a-t-il renchéri.
Poursuivant, il a aussi exigé « l’identification des nervis », qualifiés de « milices de Macky Sall » afin qu’ils soient « traqués, arrêtés et livrés à la Justice, eux et leurs commanditaires. »
Par ailleurs, l’opposant a réclamé la création des conditions pour la tenue d’élections « transparentes ». « Nous exigeons que les élections locales, législatives en 2022, et présidentielle en 2024, se tiennent dans les délais, et avec une autorité consensuelle », a-t-il déclaré, excluant, déjà, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome.
« Plus de report d’élections au Sénégal », a averti le leader du parti Pastef / Les Patriotes. Qui a également plaidé pour « la restitution des droits civiques » en faveur des opposants Khalifa Sall et Karim Wade.
« La terreur va changer de camp », a-t-il déclaré.
S’agissant du débat sur le 3e mandat, Ousmane Sonko s’est voulu clair : « plus de ni oui ni non. En 2024, Macky Sall ne sera pas candidat ». « La révolution est lancée et rien ne pourra l’arrêter. Conduisons cette révolution intelligent à son terme c’est-à-dire en 2024. Mais ne poussons pas le bouchon à aller le déloger au palais tant que le mandat en cours est valable. »
Pour atteindre ces objectifs fixés, il a insisté sur le maintien d’une mobilisation « pacifique ». « Il faut garder cette mobilisation, il faut qu’elle soit beaucoup plus importante même mais il faut surtout qu’elle soit pacifique », a-t-il, en effet, conclu.
Pour rappel, son arrestation a déclenché une série de manifestations qui a fait une dizaine de victimes âgées entre 12 et 35 ans, entre Dakar et Bignona, et d’énormes dégâts matériels à travers des actes de saccage et de pillage.
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