En RDC, les membres du nouveau gouvernement sont enfin connus. Le premier gouvernement de l’« Union sacrée » souhaitée par le président Tshisekedi est composé de 56 et son Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde. C’est 10 de moins de la précédente équipe. Mais cela reste au-delà de ce qui était espéré. Il y avait beaucoup de critères à concilier, selon le chef du gouvernement.
Le Premier ministre l’a dit lors de sa conférence de presse lundi 12 avril, relatée par Rfi. Il avait espéré passer sous la barre des 50 ministres. C’était une demande la société civile, au vu des maigres ressources de l’État.
Mais finalement, les membres du premier gouvernement de l’Union sacrée sont 57, Premier ministre inclus. Jean-Michel Sama Lukonde l’explique par le fait que l’union sacrée, c’est la plus grande coalition politique qu’ait connu la RDC. 24 regroupements politiques. Mais des personnalités, notamment de la société civile, ont aussi été recrutées. C’est notamment une représentante de la société civile, Rose Mutombo, Présidente du cadre de concertation de la femme congolaise (CAFCO) qui devient ministre de la Justice.
80% de nouveaux arrivants dans le gouvernement
Il reste donc encore beaucoup de dédoublement de portefeuilles ou d’attributions qui se chevauchent quand l’efficacité était aussi un critère.
Un ministre sur cinq seulement faisait partie de l’ancienne équipe et ceux qui ne sont pas reconduits proviennent aussi bien de la coalition présidentielle que de celle de son prédécesseur. Font leur entrée dans ce gouvernement des proches des opposants Moïse Katumbi et de Jean-Pierre Bemba. Les deux fondateurs de la coalition Lamuka prennent chacun un poste de vice-premier ministre. Christophe Lutundula, proche de Moise Katumbi, prend la tête de la diplomatie. Quant à Ève Bazaiba, la secrétaire générale du MLC de Jean-Pierre Bemba, elle est chargée des questions environnementales.
Pour les deux autres postes de vice-premier ministre, ce sont Jean-Pierre Lihau, premier à avoir claqué la porte du PPRD, le parti de Joseph Kabila pour rejoindre l’union sacrée qui est chargée de la fonction publique et Asselo Okito Daniel qui prend les portefeuilles de l’Intérieur, la Sécurité, la Décentralisation et les Affaires coutumières.
Une attention particulière sur la représentativité des femmes
Dans les postes-clés, l’allié de la première heure, l’UNC de Vital Kamerhe, garde le Budget et y a installé Aimé Boji, son secrétaire général. Nicolas Kazadi, ambassadeur itinérant de Félix Tshisekedi, prend lui les Finances. Le ministère de la Communication revient à Patrick Muyaya, membre du parti Lumumbiste unifié. C’est l’une des personnalités du groupe de réformistes appelé G13.
Parmi les motifs qui avaient retardé l’annonce de ce gouvernement, il y avait le critère de représentativité des femmes. Elles représentent finalement 27 % de ce gouvernement et certaines ont des postes-clés comme la vice-primature chargée de l’Environnement, la Justice ou les Mines. Les 26 provinces du pays sont représentées.
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