POLITIQUES – Aliou Sow, président du Mouvement patriotique (Mpd) a vertement critiqué Ousmane Sonko. Lors de la réunion du Conseil national patriotique de son parti, il a dit tout ce qu’il pense du leader de Pastef lors de son discours dont nous vous proposons quelques extraits.
«Qu’a-t-il fait dans l’histoire syndicale, politique de la jeunesse du Sénégal qui lui permet de se hisser en donneur de leçon par rapport aux autres. Ce n’est pas acceptable. Qu’a-t-il fait sur le plan de la légitimité électorale? A-t-il une fois gagné une commune, un département, une région ? A-t-il obtenu un quotient électoral pour être député? N’est-il pas devenu député par la règle du plus fort reste ? Il faut savoir raison garder.»
«Il n’y a nulle gloire à tirer de pratiques basées sur des révélations fracassantes, mensongères ou fondées sur la base de la petite expérience qu’on a tirée à partir de sa présence au niveau des institutions et instances de l’Etat.»
«Ecrire des livres pamphlétaires et des livres programmatiques c’est un jeu d’enfant pour moi. Nous avons décidé de prendre le temps qu’il faut, de nous préparer davantage et ne pas surfer de façon démagogique sur quelques difficultés traversées par tous les pays d’Afrique en s’offrant une alternative dans un pays aussi solide que le Sénégal, incarné par des hommes de valeur qui ont marqué l’histoire du monde.»
«Ce pays on ne doit pas le laisser sombrer entre les mains d’aventuriers inexpérimentés qui n’ont jamais eu à gérer même leur petit budget pour pouvoir démontrer qu’ils sont transparents, honnêtes et sincères dans la gestion. C’est facile de s’enorgueillir de droiture alors qu’on ne vous a jamais mis à l’épreuve.»
«Malgré la victimisation à outrance, les élections qui ont suivi immédiatement sont les législatives. Ces gens n’ont pas été capables d’être député avec le quotient requis 50 000 voix élus au plus fort reste. Quand même, qu’on parte du plus fort reste à président de la République en un semestre, c’est penser que les Sénégalais sont des dormeurs ou qu’on peut les endormir.»
«Quoi de plus légitime qu’un président élu se batte pour être réélu. Quoi de plus normal qu’un président qui veut se faire réélire se batte face à ses adversaires qui veulent à tout prix, y compris le recours à la manipulation diabolique pour le faire tomber à l’injure, à l’invective. Voilà un pays où on peut se lever, insulter le président et si on vous met à l’arrêt en application des lois et règlements on dira qu’il y a la dictature. Mais quelle dictature!»
«Soit la loi est bonne ou mauvaise, mais l’appliquer ne conduit pas à la dictature. Si elle n’est pas bonne, on la révise. Je suis contre la révision de toute loi qui donne une licence à insulter, à diaboliser et à promouvoir la violence verbale. La violence verbale engendre la violence physique. (…) On ne laisser personne nous insulter impunément, on va se mobiliser, on va affronter ces attaques».