Experts : « le fichier électoral sénégalais est fiable », l’opposition le conteste mordicus, leurs raisons

Opposition presidential candidate and former Prime Minister Macky Sall casts his vote at a polling station in Fatick, Senegal Sunday, March 25, 2012. Senegalese voters are deciding Sunday whether to give their 85-year-old president, Abdoulaye Wade, another term in office, or instead back his one-time protege Sall in a runoff election that could oust the incumbent of 12 years.(AP Photo/Tanya Bindra)

Tract – Les experts ont rendu leurs conclusions après un audit du fichier électoral, celui qui avait servi de base à la présidentielle de février 2019. C’est une des étapes préalables à l’organisation des futurs scrutins, notamment les élections locales prévues au plus tard fin janvier 2022. Selon le rapport de 124 pages de la mission d’audit, le fichier est déclaré « cohérent et fiable ». Il propose des pistes d’amélioration. Mais l’opposition n’y croit pas.

Pas de doublon, aucun mineur, sur plus de 6 millions 683 000 électeurs. Après trois mois de travaux, les quatre experts internationaux ne relèvent que quelques « anomalies », relate la radio Rfi ce jeudi 6 mai.

Mais la mission d’audit formule une trentaine de recommandations. Concernant les personnes condamnées puis ayant bénéficié d’une grâce présidentielle –c’est le cas des opposants Karim Wade et Khalifa Sall-, elle recommande de leur permettre de recouvrer leurs droits civiques.

Les experts notent également « l’inexistence de dispositions sur le financement public des partis politiques », ou encore « la méfiance des acteurs sur les organes de gestion des élections, à cause de leur lien hiérarchique avec le ministère de l’Intérieur ». Ils proposent aussi d’« améliorer » la procédure de parrainages, qui divise la classe politique.

Cet audit était une demande de l’opposition, réunie au sein du Front de résistance nationale. Mais elle a rejeté mercredi 5 mai les conclusions des experts. Pour elle, ce fichier « ne permet pas d’organiser des élections équitables », et ne « reflète pas la démographie du pays ». Dans leur rapport, les experts soulignent que seule la moitié (53,8%) des jeunes de 18-25 ans sont inscrits.

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