[Tract] – Les témoignages devant la Commission Vérité, Réconciliation et Réparations de la Gambie (TRRC) sur l’implication de l’ancien Président Yahya Jammeh dans de nombreux crimes graves perpétrés au cours de ses 22 années de pouvoir devraient être suivis d’une enquête pénale, selon Human Rights Watch.
La commission boucle le 27 mai 2021 ses auditions télévisées publiques qui ont duré plus de deux ans, informe L’AS. Les victimes et anciens responsables gouvernementaux ayant témoigné lors des audiences, relate le journal, ont accusé Jammeh de meurtres et de tortures d’opposants politiques, du massacre d’environ 59 migrants ouest-africains et de « chasses aux sorcières » au cours desquelles des centaines de personnes ont été placées en détention arbitraire, entre autres crimes.
Selon eux, Jammeh a violé et agressé sexuellement des femmes qui lui avaient été présentées et dirigé personnellement un programme médical trompeur dans le cadre duquel des Gambiens séropositifs ont dû renoncer à leur traitement contre le VIH pour être soignés par Jammeh lui-même.
Selon le conseiller juridique auprès de Human Rights Watch, Reed Brody, il appartient maintenant au gouvernement gambien de veiller à ce que Jammeh et ses complices soient tenus responsables de leurs actes.
La vérité est importante, mais il faut aussi rendre justice, dit-il.
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