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ENTRE DEUX AVEC L’ARTISTE PAPE DJIBI BA DE RETOUR AU SENEGAL : « Je fonde énormément d’espoir chez la jeune génération, la relève est assurée »

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 Moments fastes et nostalgiques de sa carrière

( Sentract)-Pape Djiby Bâ est né à Dakar un peu avant les indépendances. A 14 ans déjà, le soir tombé, il se glisse hors de sa maison pour aller jouer ses premiers concerts. Après plusieurs années au sein de l’Orchestre Nationale, Pape Djiby Ba est récompensé deux fois par le titre de Chevalier de l’Ordre Nationale du Mérite par le président du Sénégal. Son plus grand succès « Baliya » cartonne dans les années 80, et l’inscrit dès-lors comme talent incontournable. Pourtant ce chanteur au timbre vocal si particulier a connu le succès très jeune.Il a été de la grande aventure du « Number One » avec feu Pape Seck Dagana. Son titre « Sénégal Jambar » était d’ailleurs le morceau fétiche du Président poète Léopold Sédar Senghor. Pape Djibi a aussi été de la grande aventure du Sahel O l‘orchestra, en compagnie de grands artistes comme Cheikh TidianeTall ,Seydina Wade ,Mbaye Fall ,Djigui Diabaté et tant d’autres, ils avaient  encore réussi à marquer les esprits en proposant une musique ouverte mais fortement ancrée dans nos valeurs.

Il a aussi cheminé avec Thione Seck au sien du « Ngeuweul Gui ». Très tôt repéré par feu Aboulaye Mboup c’est de ce dernier qui l’avait envoyé au Miami pour rejoindre la célèbre formation du Star Band Ibra Kassé.

Après treize ans à Paris, Pape Djiby Ba vit aujourd’hui depuis 2017 à Berne en Suisse. C’est là-bas qu’il monte son nouvel orchestre avec l’aide du saxophoniste et arrangeur Matthias Wenger.

Sous le signe du « Dialogue des Cultures », l’Orchestre Afro Suisse enregistre en 2018 son premier album à Paris. Pour le lancement du disque en 2019, plusieurs concerts en Suisse, en France, ainsi qu’une grande tournée au Sénégal sont prévus.

Sous la baguette habile de Matthias Wenger, le puissant orchestre autour de Pape Djiby Ba a créé une nouvelle couleur dans le genre World Music. Une mixture savante de Mbalax (musique Sénégalaise), de Jazz et une prise de Funk, interprétée par des musiciens prestigieux de la scène Jazz Suisse.

Toujours très ouvert et soucieux de défendre les couleurs de la musique sénégalaise Pape Djiby a décidé de lancer la Fédération internationale des artistes sénégalais de la diaspora, avec l’ambition de contribuer davantage à « la promotion de la culture et des valeurs sénégalaises », par le biais notamment de la coopération décentralisée vient d’être mise en place par des ressortissants sénégalais vivant à l’étranger.

Depuis un moment, il a décidé d’organiser une grande tournée internationale mais désire ardemment la démarrer par son pays le Sénégal. Reconnu et adulé en Suisse Pape Djiby compte vraiment que son pays et surtout les autorités culturelles le soutiennent dans cette belle aventure.  L’auteur de « Chéri Coco » est de retour au Sénégal pour présenter son nouvel album internationale, intitulé « Jokko » qui veut dire se connecter en langue wolof. Un opus de 13 titres riche collaboration avec des sénégalais et des suisses. IL y a des reprises comme comme « Baliya », avec les suisses, la thématique porte sur la bravoure des femmes avec le morceau « Jiguene », de l’éducation avec « Ndongo Dara » dédié au xétudiants, « Alboury Ndiaye » pour rendre hommage à nos savants etc.

Dans cette entrevue accordée à sentract est revenu sur la concurrence entre « Numer One », « Stard Band », Pape Djibi Ba déclare : « à notre époque c’était une concurrence saine avec des thèmes riches t variés » dit-il. Avant de donner son avis la jeune génération. « Je fonde énormément d’espoir chez la jeune génération, la relève est assurée. Parce que, la musique sénégalaise étant très vaste, chaque ethnie avec ses rythmes, il faut aussi la jeune génération s’abreuve de ses sonorités, halpular, mandingue, sérère, diola entre autres.  C’est pour vous dire que le Mbalakh seul ne constitue pas la musique sous nos cieux. La palette est large et diverse, tout le monde peut s’y retrouver » déclare-t-il.

Parfois on entend des morceaux qu’on n’a pas envie de réécouter

A l’en croire, chacun est artiste dans son domaine, et de demander aux plus jeunes s’arment de courage et de patience. « Qu’ils prennent le temps de parfaire leur musique, un album ça se prépare, nécessite beaucoup de recherche. Rien ne sert à courir il faut partir à point, il faut y aller pas à pas, pour éviter de brûler les ailes. S’ils le peuvent, ils n’ont qu’à étudier la musique et approfondir leur apprentissage à chaque fois qu’ils en auront l’occasion. Maîtriser les rouages et les règles. Certains gagneraient à travailler davantage leur musique et faire des recherches. Parfois on entend des morceaux qu’on n’a pas envie de réécouter, parce qu’il n’y a pas de travail en amont. C’est ce qu’on appelle des morceaux kleenex, confectionnés à la va-vite » se désole-t-il. « Mon exil en Europe m’a permis d’apprendre la musique et ça m’a beaucoup servi ».

Fière de la reprise de la « Baliya » « Chéri Coco », fait par Assane Ndiaye et Armira

Ses deux moreaux phares « Baliya », et surtout « Chéri Coco » qui a lui propulsé vers l’international a été repiquement repris à la merveile par la petite chanteuse Amira, Assane Ndiaye, le leader du «Nguéweul gui», avec «Baliya ».
« Aassane Ndiaye m’a appelé pour me dire qu’il souhaite faire une reprise de ma chanson « Baliya ». Son geste m’avait beaucoup touché. Assane Ndiaye n’est pas n’importe qui sur l’échiquier musical sénégalais. C’est un grand artiste, qui mène une brillante carrière. Ce clin d’œil de sa part, ne pouvait que me faire plaisir. A mes débuts, je reprenais aussi des chansons d’autres artistes. J’avais tout juste 14 ans. Ainsi va la vie, avant d’être aguerri, on est obligé de passer par la case apprentissage. J’ai été particulièrement séduit par l’interprétation de « Chéri Coco » par une jeune fille Amira. Je la remercie pour son geste. C’est une fierté pour moi. Lorsque j’ai écouté la reprise de ma chanson par Amira, j’avoue que j’ai frissonné. J’en ai eu la chair de poule.  C’est une reprise à la merveille. Du coup je ne peux que m’en réjouir et c’est le Sénégal qui en sort gagnant ».

Sentract

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