Cannibalisme en Espagne : 15 ans de prison pour avoir tué et mangé sa mère

SENtract – En 2019, alors qu’il avait 26 ans, il avait étranglé sa mère et mangé certaines parties de son corps découpé en morceaux. Le tribunal de Madrid l’a condamné mardi 15 juin à 15 ans et cinq mois de prison.

 

On le surnomme le « cannibale de Ventas », en référence au quartier de Madrid où la police a découvert les restes macabres. Jugé pour des faits qui se sont déroulés entre le 21 janvier et le 21 février 2019 (la date exacte n’a pu être déterminée), Alberto S.G., 26 ans à l’époque, a été condamné à quinze ans de prison pour «homicide, avec la circonstance aggravante du lien de parenté», détaille le tribunal de Madrid, ainsi qu’à cinq mois de prison pour «profanation de cadavre», l’homme ayant dépecé sa mère puis «mangé son cadavre pendant au moins quinze jours».

Dans sa sentence, le tribunal considère qu’il était en possession de «ses facultés mentales au moment des faits» et qu’il purgera donc sa peine en prison. Début 2019, Alberto s’était disputé avec sa mère de 69 ans dans l’appartement qu’ils partageaient.

Après l’avoir étranglée, il avait traîné son corps dans sa chambre pour le découper avec une scie et deux couteaux de cuisine «afin de le faire disparaître», explique le parquet dans son acte d’accusation.

Des morceaux stockés dans le réfrigérateur

« Une fois le corps découpé en morceaux, l’accusé s’est nourri occasionnellement des restes du cadavre et a stocké d’autres morceaux dans plusieurs récipients en plastique dans l’appartement et dans le réfrigérateur », poursuit-il. Le « cannibale de Ventas » avait mis d’autres morceaux dans des sacs-poubelles et les avait jetés.

Selon des médias locaux, un officier de police, entendu lors du procès, a raconté que lorsqu’il avait pénétré dans l’appartement, l’accusé avait affirmé avoir mangé certains morceaux crus, en avoir cuit d’autres et en avoir aussi donné à son chien.

L’homme, qui avait des problèmes de drogue selon la police, avait été arrêté en février 2019 alors que la police recherchait sa mère, dont la disparition avait été signalée par une amie. Il avait déjà été arrêté douze fois, la plupart des cas pour mauvais traitements, précisait à l’époque la porte-parole de la police.

Contrairement à ce qu’a tenté de soutenir la défense pendant le procès, le tribunal a estimé qu’il n’existait pas de « preuves » démontrant que l’accusé ne disposait pas de ses facultés mentales. En plus de cette peine de prison, Alberto devra verser une indemnité de 60 000 euros à son frère.

Sentract avec Le Parisien et Afp