« Je le dis très fort, il faut que des gens comme moi qui travaillent dans l’industrie de la musique, de la culture que nous puissions prendre notre temps, faire un arrêt, nous assoir, faire des assises de la musique africaine, voire sénégalaise pour nous ouvrir aux plus jeunes et leur faire comprendre ce qu’est le show biz », a dit l’artiste compositeur. Il l’a dit après un show « acoustique » offert, rapporte APS, sur la scène du festival de jazz de Saint-Louis.
Il estime que les jeunes sont certes très talentueux, veulent promouvoir leur musique et s’afficher, mais « très souvent ils ne comprennent pas comment fonctionne l’industrie de la musique, qui est producteur, qui est éditeur, réalisateur, etc. ».
Selon Baba Maal, rapporte APS « si on ne connaît pas l’industrie de la musique, on ne peut pas vendre son travail. C’est là où se trouve le problème ».
La tenue de telles assises se justifie d’autant plus que des jeunes talents, très promoteurs avant le Covid-19, sont durement frappés par les conséquences de cette crise sanitaire.
« Ce qui m’a touché durant cette pandémie, ce sont les jeunes artistes qui avaient commencé à briller, à travailler avec des gens qui s’intéressaient à eux et tout à coup, il faut qu’ils recommencent à zéro, c’est pénible », a déploré l’interprète de « Bayo ».
Il a été accompagné par deux jeunes instrumentistes, Moussa Sy de la Mauritanie à la guitare solo, Franky, un Saint-Louisien à la basse et Ndiaga Mbaye à la batterie.
« La pandémie nous a appris à nous adapter, et à coup sûr, la façon de faire la musique a changé », a relevé l’artiste-musicien.
« Le digitale a été une chance pour la musique africaine. Si nous l’utilisons, nous pouvons donner plus de chance à la musique africaine », a-t-il ajouté.
SENtract