Un ouvrage universitaire, publié chez L’Harmattan, dévoile les dessous de ce mouvement politique jugé sulfureux.
Voici une plongée au cœur du parti Islam, ce mouvement politique qui, bien qu’anecdotique dans le système belge, véhicule une idéologie inquiétante. Faut-il l’interdire sachant qu’il défend la création d’un État islamique de Belgique ou encore se propose d’établir une « charia occidentale » ?
Plusieurs partis traditionnels se posent sérieusement la question. À moins d’une semaine des élections locales, un ouvrage consacré à Islam vient de paraître (Le Parti Islam. Filiations politiques, références et stratégies, L’Harmattan) et permet de voir un peu plus clair dans la nébuleuse de cette micro-formation.
Lionel Remy, un anthropologue de l’UCL, a pendant cinq mois joué un rôle d’observateur aux réunions d’Islam et a interrogé ses leaders. Dans ses conclusions, l’universitaire met notamment en avant le caractère amateur d’Islam. Sur le plan opérationnel, Islam semble être un club de pieds nickelés. À l’égard de son système de pensée, on peine à trouver la moindre cohérence.
Rien, à part la provocation
Ce mouvement n’existe qu’au travers de la polémique et de la provocation (sur la place des femmes dans nos sociétés, entre autres) et ce, depuis ses débuts. « Il ressort de l’enquête de terrain que, si le parti Islam devait se passer de sa stratégie de provocation, il ne lui resterait absolument rien« , écrit Lionel Remy.