Sentract – Au Sénégal, la consommation annuelle de poisson, par habitant, est de 29 kg, soit deux fois la consommation moyenne de la sous-région. C’est-à-dire trois fois la consommation, par habitant, en Guinée et huit fois celle établie en Mauritanie.
Des chiffres révélés par le Partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marine en Afrique de l’Ouest (PRCM), qui avec ses partenaires, a tenu une rencontre sous le thème : « renforçons la gouvernance des pêches », ce lundi 22 novembre à Dakar.
Pour rappel, la journée mondiale de la Pêche a été célébrée dimanche. La pêche constitue un secteur clé de l’économie sénégalaise. L’activité emploie plus ou moins 600 000 personnes, d’après le PRCM, fait noter Le Témoin. Mais, le secteur est confronté à un « éventail de contraintes » : « en 2012, le Sénégal a enregistré une perte de 300 millions de dollars, soit 3,2% de son PIB, due à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN). Même si le pays a, depuis, déployé des efforts considérables en se dotant d’une nouvelle loi, d’un plan d’action national pour la lutte contre la pêche INN, validé en 2015, et de ressources opérationnelles, les activités liées à la pêche illicite demeurent endémiques. »
Par ailleurs, «la situation est particulièrement préoccupante dans la mesure où les stocks de démersaux côtiers (poissons d’eau profonde) à forte valeur marchande (principalement destinés à l’exportation) sont pleinement exploités voire surexploités. La pression sur les espèces consommées localement (les petits pélagiques) continuent de s’accroître en raison de la hausse des exportations de ces espèces, ce qui fait peser un risque majeur de pénurie d’approvisionnement sur le marché local».