(Sentract)- Moins d’un mois nous sépare de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), prévue au Cameroun du 9 janvier au 06 février prochain. En prélude à cette fête du football africain, l’Association Nationale de la Presse Sportive du Sénégal (ANPS) a organisé, samedi dernier, un panel à la Maison de la Presse Babacar Touré autour du thème : « Diagnostic des 15 participations du Sénégal en CAN de football ». Une rencontre qui a réuni le gratin du football sénégalais, afin de faire le point sur les échecs du Sénégal pour ces 15 éditions de la CAN à la veille de sa 16e participation. Ce faut ainsi une occasion de réfléchir sur le dispositif à mettre en branle pour augmenter les chances de sacre des Lions dans la compétition majeure du continent.
Pour parler du sous-thème intitulé : « Historique de la participation du Sénégal à la CAN », la personne ressource la mieux indiquée est le journaliste sportif Babacar Khalifa Ndiaye. L’ancien patron des sports du quotidien national a en effet une riche expérience de 15 CAN couverte et éventuellement une 16e année prochaine au Cameroun. 2022. Il est ainsi revenu de long en large sur les différentes aventures des « Lions » en CAN avec des dates précises de qualification. Khalifa, comme on l’appel affectueusement, a rappelé que la première qualification du Sénégal à la CAN remonte à 1965 en Tunisie, sur invitation, au lendemain des Jeux de l’amitié de 1963 à Dakar.
« Car deux pays se sont désistés l’Egypte et Soudan et la CAF a pensé inviter le Sénégal qui avait organisé un bon tournoi de foot des Jeux de l’amitié qui avait regroupé 16 équipes et que notre pays avait remporté », a-t-il rappelé, avant de dire que « la deuxième façon dont le Sénégal s’est qualifié à la CAN, c’était après des barrages. La première fois en 1968 avec une CAN à 8 équipes. Puis en 2000, il y a eu un autre barrage à trois entre le Sénégal, l’Erythrée et le Zimbabwe. Pour toutes les autres CAN, excepté 1994 en Tunisie où le Sénégal a obtenu sa qualification sur tapis vert après disqualification de l’Algérie, c’est sur le terrain que les Lions ont obtenu leur place ».
« Mais il y a une autre manière dont le Sénégal s’est qualifié. C’est dans doute la plus facile. C’est que nous étions pays organisateur en 1992. C’était la première fois que la compétition se jouait à 12 équipes. On s’était arrêté en quart de final, battu par Cameroun, avec peut être un mauvais choix de Claude de Roy, avec une équipe trentenaire (…) », a relevé le doyen Babacar Khalifa Ndiaye.
« En 15 participations à la CAN, le Sénégal a disputé 60 matches, pour un bilan de 25 victoires, 12 nuls et 24 défaites »
Il insiste cependant sur le fait que le Sénégal n’a pas bénéficié que de concours de circonstance. « Il s’est qualifié plusieurs fois au terme d’éliminatoires, soit 11 fois. Il y a eu par exemple 1986 avec la fameuse CAN du Caire qui est intervenue après une traversée du désert de 17 ans aux dépens du Zimbabwe ici à Dakar avec un triplé de Jules Bocandé », a résumé la mémoire vivante du journalisme sportif Sénégalais qui a renseigné qu’« en 15 participations à la CAN, le Sénégal a disputé 60 matches, pour un bilan de 25 victoires, 12 nuls et 24 défaites. Le Sénégal a marqué un total de 68 buts et en a encaissé 46. Donc le solde est positif, même si à l’arriver il n’y a pas la coupe ».
« Les bêtes noires du Sénégal en CAN, c’est Algérie, Cameroun et le Nigeria. L’Algérie nous a battu 4 fois dont 2 lors de la dernière CAN en 2019, pour un nul. Et le Nigeria nous a battus 4 fois », a-t-il encore éclairé.
A sa suite, le Directeur technique national (DTN), de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Mayacine Mar a exposé sur le sous-thème : « Trophée continental, quelle solution pour le Sénégal ». Il est parti du diagnostique de l’existence de générations spontanées dans la plupart des équipes pour dire que l’échec peut s’expliquer par la précarité des entraineurs sur le banc des sélections nationales, l’instabilité des effectifs et enfin des sanctions inopportune et ciblée des structures fédérales et structures étatique.
« C’est un problème, un handicap majeur qui peut éloigner un pays de gagner un trophée. Je ne pense pas que gagner une coupe d’Afrique est le baromètre du football performant. Je ne suis pas d’accord avec ça. Beaucoup de pays ont gagné la coupe d’Afrique et aujourd’hui ils ne plus reviennent plus à la CAN. Nous, on n’a pas gagné, mais depuis plus de 3 ans on est la meilleure en Afrique. Donc pour moi, une fédération ne pas être sanctionner sur la base des résultats en CAN ou parce que simplement l’équipe nationale a échoué à une CAN », a-t-il asséné, avant d’en appelé à une mobilisation générale autour de l’équipe pour réussir la CAN 2022.
Dans les débats où il y a eu plus d’une dizaine d’intervenants, le maitre mot qui est revenu c’est le mental, le respect, la hargne la mobilisation et l’unité pour enfin que le Sénégal conquiert le trophée continental au soir du 6 février 2022 au Cameroun.
Adama Aïdara KANTE
Sentract


