SENtract – Dans son édition du mardi 14 décembre, Le Témoin titrait : «SAPCO : la gestion du DG Amadou Mame Diop fortement décriée». Seulement à la suite de cet article qui a fait grand bruit, des proches de l’actuel Dg ont cherché à donner la juste mesure de la situation catastrophique laissée par le Dg sortant, Me Alioune Sow.
Entre 2016 et 2020, les effectifs de la Sapco SN sont passés, — tenez-vous bien ! — de 68 employés CDI à …511 salariés en CDI, entraînant une évolution des frais de personnel de 253 %. Ces frais de personnel, dont l’évolution moyenne est de 41,81 % par an, ont progressé, fait noter Le Témoin qui fait cette relation, plus vite que le chiffre d’affaires et la valeur ajoutée qui s’est dégradée de -56,27 % par an.
Le chiffre d’affaires n’a cru sur la même période que de +10,8% en moyenne, en passant de 64 millions de FCFA à 66,3 millions cfa. Pendant ce temps, les frais de personnel sont passés de 615, 6 millions cfa à plus de 2,1 milliards cfa. Il y a lieu de préciser à ce niveau que la supposée augmentation du chiffre d’affaires de la SAPCO-SN, évoquée dans certains documents, et qui serait passée miraculeusement entre 2019 et 2020 de 67 millions cfa à plus d’un milliard cfa soit une évolution à la hausse de 1483 % sur un an, n’est que purement artificielle.
Cette hausse n’est due, non pas à des performances commerciales obtenues en même temps que la masse salariale de l’entreprise augmentait à une vitesse vertigineuse, mais simplement au changement dans la méthode de comptabilisation des terrains aménagés et cédés. Avec cette nouvelle méthode, la cession définitive de terrains n’est plus considérée comme étant une activité extraordinaire et occasionnelle, mais plutôt comme faisant partie des activités principales et normales de l’entreprise.
Parmi les auteurs des sorties dans la presse…
Selon les proches de l’actuel Dg Amadou Mame Diop, c’est donc d’une gestion calamiteuse qu’a hérité leur nouveau patron qui est en train de tirer au clair cette situation : sureffectifs, budget de fonctionnement exsangue, charges étouffantes, pertes cumulées de plus de 5 milliards de Fcfa…
Parmi les auteurs des sorties dans la presse, certains agissent sous la dictée de quelques cadres encore en poste dans la boîte à des niveaux de responsabilité très élevés. En toute déloyauté, mais bien identifiés, ils sont les alliés des champions de cette performance digne du Guiness du management extra-normal (effectifs quasiment multipliés par 10 en quatre ans avec 2 milliards de masse salariale pour 67 millions de FCFA de chiffre d’affaires).
Ainsi, ils ont engagé la bataille médiatique pour se laver à grande eau. Peine perdue ! Il fera bientôt jour à la Sapco SN.